Judeline Corriveau dépose une plainte au DGEQ

ÉLECTIONS MUNICIPALES. L’équipe de la candidate à la mairie de Shawinigan, Judeline Corriveau, a déposé une plainte au directeur général des élections du Québec (DGEQ) afin que ce dernier enquête au niveau de l’éthique et la légalité concernant la campagne électorale du maire sortant Michel Angers.

«Est-ce qu’il y a une différence pour un maire sortant de faire des annonces à titre de candidat ou de maire? Nous avons demandé à la Ville de Shawinigan de connaître l’agenda pour des annonces faites afin de participer et pour se préparer. Je suis certaine que M. Bonenfant (le troisième candidat à la mairie de Shawinigan) sera d’accord avec moi du fait que ça serait bien que les candidats soient au courant des événements. Lundi, il y avait un événement incroyable avec le DigiHub et l’association avec le G7. Comme candidate, j’aurais aimé être informée et m’y préparer. Jusqu’au 5 novembre, il y a encore une démocratie. La demande d’enquête cible des points précis, et il ne s’agit pas d’une attaque personnelle. C’est important de faire la différence», explique Mme Corriveau.

La candidate allègue également que les annonces se multiplient dans le cadre de la campagne électorale. «Est-ce qu’un maire sortant qui a accès à beaucoup plus d’information que les autres candidats peut retenir l’information pour la sortir pendant le temps de l’élection pour des annonces. Au cours des dernières semaines, on a vu plusieurs annonces concernant un agrandissement d’école, construction de résidences pour personnes âgées, le Digihub avec le G7. Pour moi, ce ne sont pas des informations qui ont été décidées à la dernière minute sur un coin de table. L’information était prévue, alors ça aurait été bien de la partager avant la campagne électorale. On croit qu’il s’agit d’une question sur laquelle le DGEQ doit se pencher. Il s’agit tous d’annonces impliquant des fonds publics», poursuit Mme Corriveau.

En consultant la page Facebook du maire sortant, Mme Corriveau se questionnait sur la présence de vidéos d’appui de commerçants ou de propriétaires d’entreprises uniquement sur la page du maire sortant. «Est-ce que ces personnes entrent dans la légalité de la loi? Au bureau du DGEQ, on m’a signifié qu’il y avait peut-être une question d’éthique. Alors j’ai fait ma demande d’enquête au DGEQ, et elle a été reçue puisqu’il y a matière à enquêter. Ce n’est pas illégal de se filmer pour souligner un appui. Toutefois, ce qui pourrait être illégal est le format, et il semble y avoir un même format qui est fait. Donc, on peut penser que ç’a été planifié. Est-ce qu’il y a une valeur monétaire? Est-ce que ç’a été filmé par une personne, par un professionnel? Ce sont des questions qui se posent. Est-ce qu’une entreprise privée qui a des relations d’affaires avec la Ville peut utiliser son influence pour dire aux gens pour qui voter?», se questionne la candidate.