La femme derrière le chef du Bloc québécois
POLITIQUE. La poussière est maintenant retombée après une semaine de la campagne électorale fédérale. La conseillère municipale et directrice générale du CNETE Nancy Déziel reprend doucement son train de vie quotidien après avoir vécu la frénésie de la campagne auprès de son conjoint Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois (BQ).
@R: Mme Déziel et M. Blanchet forment un couple depuis maintenant 7 ans. Ils se sont rencontrés alors que ce dernier était ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs pour le Parti québécois. De son côté, Nancy Déziel n’était pas encore conseillère municipale, mais plutôt présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan.
«Il y a un an, ce n’était même pas un sujet de discussion entre Yves-François et moi pour la chefferie du Bloc québécois. Quand il m’en a parlé, je n’étais pas certaine pour lui parce que c’est dur la politique. Les gens peuvent faire et vivre de grandes choses, mais aussi facilement la cible de critiques. J’ai vu que c’était super important pour lui, et comme je l’aime je l’ai soutenu dans cette aventure. J’étais là pour lui pendant la campagne parce que c’est intense et on a besoin de personnes proches de nous pour nous soutenir. J’étais surtout présente auprès de lui vers la fin de la campagne», commente Mme Déziel.
«En étant une petite bibitte politique moi-même, je voulais voir comment une campagne à grande échelle se déroulait, poursuit la conseillère municipale. J’avais envie d’être là avec lui. C’est certain que l’essor du BQ et partout où on allait, les gens étaient enthousiasmés. Dans une campagne, il y a des territoires où ça va moins bien, mais ce n’était pas le cas. Tout s’est accéléré après le premier débat. La fierté québécoise ressortait beaucoup! J’ai aimé aussi voir les coulisses des débats. Yves-François avait fait beaucoup de télé, mais pas moi. Je n’avais pas vu les plateaux de télévision. C’était impressionnant de voir la préparation.»
Mme Déziel voulait s’en tenir à son rôle de conjointe du chef du BQ, et parfois elle devait retenir ses élans elle qui à l’habitude d’aller vers les gens. «Oui je devais me retenir pour ne pas aller vers les gens la première, lance-t-elle en riant. C’est un apprentissage d’être à côté ou derrière quelqu’un pour l’appuyer. Ce n’est pas ma campagne, ni mes idées ou ma parole. Je suis fière de mon chum et de la campagne positive qu’il a menée. Mais j’ai trouvé difficile d’être à côté, parce que ce n’est pas moi. Au bout de deux semaines, quand tout le monde te voit comme la femme du chef, j’étais contente qu’une personne me reconnaisse comme Nancy. Je ne serais pas capable d’être juste la conjointe, je resterais sur ma faim. Je suis contente d’avoir vécu ça, c’était une belle expérience humaine. C’est certain que je suis encore plus admirative envers mon chum! Je pense que ça l’a touché que je l’accompagne.»