La nature, une thérapeute

Par Sébastien Burelle. CHRONIQUE. Le meilleur remède à plusieurs de mes maux est la forêt. Marcher, courir, skier, cueillir des champignons ou simplement m’assoir et contempler un lac, un feu ou un animal m’apaise et réduit mon stress. Est-ce quelque chose d’universel?

À priori, en discutant avec mon entourage, il n’y a pas grand monde qui ne se sent pas ressourcé par un séjour en nature, surtout dans notre belle région où elle si accessible et si belle. Bien que je n’aie nullement besoin de la science pour le prouver, j’ai tout de même fait quelques recherches pour les septiques parmi vous.

Plusieurs études ont comparé l’effet de l’activité physique en milieu «synthétique» à celle en milieu naturel. Les conclusions démontrent que les bienfaits de pratiquer la marche ou la course: augmentation de l’attention et de l’énergie, diminution de la colère, de la fatigue, de la pression artérielle et du cortisol (l’hormone du stress), sont significativement plus importants s’ils sont pratiqués en milieu naturel que s’ils sont pratiqués en milieu synthétique. Certaines études observationnelles démontrent aussi une amélioration de l’attention chez les enfants avec un trouble du déficit de l’attention à la suite d’une activité en nature. Un chirurgien a même démontré que la récupération post-opératoire se faisait plus rapidement chez les patients qui avaient une chambre d’hôpital avec vue sur les arbres que ceux qui avaient vue sur un mur! La science appuie donc cette impression intuitive que la nature est thérapeutique.

Je suis peut-être nostalgique, mais j’ai souvenir d’une enfance dans les années 70-80 à jouer dehors du matin au soir dans les parcs, les terrains vacants, à construire des cabanes et chercher des trésors le long d’un ruisseau, de récréations entières passées dans le verger qui bordait l’école et du retour de l’école en marchant, à faire voguer des bateaux dans le fossé qui descendait la côte…

Aujourd’hui, dans un monde où les villes s’étendent, où le béton gagne de plus en plus de terrain sur la forêt, où les deux parents travaillent, où les enfants regardent des films au service de garde et où les écrans occupent de plus en plus de temps dans nos journées, même en Mauricie, l’exposition à la nature est de plus en plus amoindrie.

Prenons soin de notre planète, puisque celle-ci guérit. Chaque fois que nous posons un geste pour elle, nous le posons pour nous et nos descendants, car nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants.

Promenons-nous dans les bois, en toute saison et à toute heure! Faites-vous un cadeau, sortez jouer dehors!