«La pilule est extrêmement difficile à avaler» -Michel Angers

POLITIQUE. Le maire Michel Angers n’a pas caché que l’annonce faite par le gouvernement du Québec mercredi après-midi sur le pacte rural transitoire et la nouvelle structure régionale de gouvernance a été difficile à encaisser.

En plus de devoir absorber des coupures importantes dans le cadre du pacte rural transitoire, les municipalités verront les Conférences régionales des élus (CRÉ) disparaître et les Municipalités régionales des élus (MRC) soutenir l’entrepreneuriat et le développement économique local, un rôle qui pourra toujours être confié à une autre organisation, comme les Centres locaux de développement.

Après avoir écouté le point de presse officiel du ministre Philippe Couillard et les différentes réactions à travers la province, le maire Michel Angers a accepté de faire savoir sa façon de penser. «C’est extrêmement difficile à prendre comme nouvelle. Ces coupures de 300$ millions représentent 1.2$ millions de moins dans les poches de Shawinigan. Certaines municipalités peuvent absorber ce qu’on leur coupe, mais dans notre contexte, avec les fermetures de Rio Tinto Alcan et de Produits forestiers Résolu, on parle davantage de 3$ millions. La pilule est extrêmement difficile à avaler», a-t-il laissé tomber.

Le gouvernement du Québec a expliqué qu’il désirait faire plus de place aux municipalités avec cette annonce et atteindre l’équilibre budgétaire en 2015-16 en point de presse. «Nous entendons que le gouvernement veut donner plus d’autonomie aux municipalités. Si cette autonomie représente augmenter nos responsabilités, mais pas l’argent qui vient avec… Je n’accepte pas vraiment ces coupures, mais je devrai faire avec. Je vais tout faire en mon possible pour ne pas les imposer à nos citoyens. Je crois en la structure des CLD et la concertation de la CRÉ. Québec et Montréal ne veulent plus ces deux entités, mais la réalité en région, c’est qu’il y a des pertes importantes».

Les prochains mois seront déterminants pour l’Union des municipalités du Québec, qui s’assiéra à la même table que le gouvernement. «Nous allons négocier un nouveau pacte fiscal en 2015. Je m’attends minimalement à récupérer l’argent qu’on nous prend maintenant et même beaucoup plus. Si nous ne sommes pas en mesure d’obtenir de l’argent, nous aurons été perdants sur toute la ligne. Je reste un peu sceptique malgré ce que le gouvernement dit. Ça fait 20 ans qu’on parle d’autonomie des municipalités», a mentionné le maire Angers.