La psychose: les jeunes adultes à risque

SANTÉ MENTALE. Touchant environ 3% de la population, les troubles psychotiques débutent le plus souvent chez les adolescents et les jeunes adultes. S’ils peuvent être ignorés pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, ils amènent une altération du contact avec la réalité.  

Faisant partie des troubles mentaux sévères, la psychose apparaît en effet souvent à une période critique du développement où des changements sociaux et psychologiques majeurs surviennent: individuation par rapport à la famille, développement d’intérêts, d’habiletés et de loisirs, découverte de l’intimité et de la sexualité, formation et maintien de relations sociales, choix de carrière, début d’emploi ou études supérieures.

Lorsque non traitée, la psychose occasionne beaucoup de souffrance et son impact se répercute à divers degrés sur le fonctionnement social, familial, scolaire et professionnel.

«La littérature démontre que plus la détection est précoce et accompagnée d’une intervention intensive, meilleure sera la rémission pour la personne, allant jusqu’à une rémission complète des symptômes», explique Dr Olivier, médecin psychiatre au CIUSSS MCQ et vice-président de l’AQPPEP. «C’est la raison pour laquelle un des objectif de l’AQPPEP est de faire de l’éducation auprès des jeunes, afin de référer les personnes atteintes vers les services appropriés.»

Réflexion à l’aube de la légalisation du cannabis

Le vendredi 6 octobre, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) accueillait justement, à Shawinigan, l’Association québécoise des programmes pour les premiers épisodes psychotiques (AQPPEP).

«À l’ère de la légalisation du cannabis, il importe de discuter des meilleures façons d’intervenir dans ce contexte auprès des jeunes souffrant de psychose», explique Dr David Olivier.

Lors de cette journée de réflexion regroupant près d’une centaine de professionnels en santé mentale, chercheurs et médecins psychiatres du Québec. Il s’agissait d’un moment privilégié de partage de connaissances entre les intervenants des programmes québécois pour les jeunes souffrant de psychose en début d’évolution.

Rappelons qu’en mai 2017, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a annoncé l’attribution de sommes importantes au développement de tels programmes à travers le Québec.

Pour plus d’information, consultez le www.aqppep.ca.