La Tuque… moins loin qu’Arvida!

Depuis l’annonce devancée de la fermeture de l’usine Rio Tinto Alcan de Shawinigan le 7 août dernier, les détails sont minimes quant à un transfert possible d’employés de l’usine à celle d’Arvida au Saguenay. La ville de La Tuque pourrait être une avenue envisagée pour plusieurs travailleurs avec le recrutement de main-d’œuvre qui se réalise à l’usine Rock Tenn, producteur de papier carton.

Chaque année, et ce, jusqu’en 2018, de 30 à 40 employés de l’usine Rock Tenn à La Tuque sont prêts à prendre leur retraite. «Nous sommes actifs avec la promotion de la qualité de vie à La Tuque et des emplois disponibles à l’usine, indique le directeur Pierre Pacarar. Nous sommes présents lors des salons de l’emploi. Nous avons de 30 à 40 emplois à combler chaque année avec les départs à la retraite d’ici 2018. On aimerait prioriser l’embauche de Latuquois, mais avec le bassin plus réduit, nous devons inciter des familles de l’extérieur à venir s’installer à La Tuque.»

À l’époque, la direction de l’usine (la CIP auparavant) avait procédé à l’embauche de plusieurs employés du même âge, et c’est maintenant que ces employés arrivent à la retraite. «Nous sommes dans un tournant, ajoute M. Pacarar. Nous sommes dans une vague de recrutement depuis plus de trois ans. D’ailleurs, on peut voir plusieurs nouveaux visages en ville! Comme il y a des gens de certains métiers que l’on arrive plus à recruter à La Tuque, nous nous tournons vers des gens d’autres milieux. Par exemple, nous avons peu de Latuquois avec un DEC en Électrique et instrumentation.»

Une chance pour la Mauricie

Avec les nombreux contres-coups au cours des dernières années, notamment la fermeture de la machine #10 à l’usine Laurentides à Grand-Mère, la fermeture de la Belgo, et bien entendu l’Alcan, le directeur latuquois ne cache pas que la Mauricie, et particulièrement Shawinigan, est une terre propice pour la nouvelle main d’œuvre. «Nous procédons à l’embauche de personnel par vagues, mais notre recrutement est en continu à l’année, poursuit M. Pacarar. Bien sûr, les employés gagnent un bon salaire, mais il n’y a pas que ça. Nous voulons aussi que nos nouveaux employés puissent avoir une carrière qui peut les rendre heureux. L’excellente qualité de vie à La Tuque est un atout pour nous!»