Lac-à-la-tortue: les élus se lancent la balle
ACTION. Force est de constater que les élus se renvoient la balle pour la progression du dossier de l’assainissement des eaux du côté de Lac-à-la-Tortue. Alors que les citoyens s’impatientent et veulent que la situation s’améliore, il semblerait que des mises à jour provenant de la Ville soient absentes du dossier.
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«C’était clair que le dossier de l’eau potable (mise aux normes des installations) à Shawinigan irait en premier. Par contre, depuis l’aide financière apportée au dossier par Mme Marois en février dernier, on n’a pas de nouveau sur les démarches de la Ville», mentionne prudemment le député de Saint-Maurice.
En effet, ce dernier indique que la dernière étude sur l’état du lac, ainsi que le plan d’actions (proposé en assemblée générale au début du mois) sont absents des documents. «Ce n’est pas garanti que le ministère en ait besoin, mais il faut les ajouter au dossier, sans cela on risque de les demander et de devoir attendre encore.»
Attendre. Voilà un mot que les citoyens du secteur sont bien las de se faire répéter entourant l’état de leur cours d’eau. Mis au fait des informations manquantes au dossier depuis peu, le conseiller du secteur des Boisés Martin Asselin a indiqué à l’Hebdo ne pas savoir la nature des mises à jour demandées.
«S’il manque des informations, on veut savoir quoi, on veut avoir la liste d’épicerie. Chose certaine, notre demande de subvention pour l’assainissement est prête depuis trois ans et on veut savoir si oui ou non on pourra réaliser le projet avec l’appui du gouvernement», résume-t-il.
Des citoyens qui s’impatientent
De son côté, M. Giguère dit prendre la situation au sérieux, faisant même des eaux du Lac une des priorités de son premier mandat dans le comté. «On a remis le dossier sur la table après mon élection et j’ai aussi eu la chance d’en discuter avec le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau. Par contre, il faut que Shawinigan mette à jour les documents de son côté aussi…Je ne peux pas faire le travail du ministère et celui de la Ville!», s’exclame l’ex-conseiller municipal.
En assemblée générale annuelle la semaine dernière, des citoyens du secteur (115 personnes) avaient, semble-t-il, la mèche courte lors des échanges avec les élus présents.
«Je les comprends et ils ont raison. Disons qu’il y a désinformation dans le dossier et que certaines informations ne viennent juste pas», laisse-t-il entendre sur cette question vieille de près de 20 ans. À la Ville, on ne pense pas que les éléments absents du dossier puissent être décisifs dans la procédure pour la subvention.
Pourtant M. Giguère se fait insistant: une fois que la mise à jour sera faite, Québec aura tout entre les mains pour prendre une décision éclairée et possiblement réaliser le projet d’assainissement des eaux. Rendu là, le député affirme qu’il appellera «toutes les deux semaines si ça ne fonctionne pas» au ministère pour faire avancer le projet.