Lac-Mégantic: des pompiers de Trois-Rivières en route pour la cause
La ville de Trois-Rivières et son service incendie ont pris la décision d’aider le Lac-Mégantic, suite au déraillement de train survenu le 6 juillet dernier. Une cinquantaine de personnes y auraient perdu la vie. Le pompier Francis Perreault-Varin est l’un de ceux qui ira porter assistance aux troupes et il décrivait cette occasion comme une «expérience unique.»
De dimanche à mardi, pas moins de 7 pompiers de Trois-Rivières se rendront à Lac-Mégantic. Outre M. Perreault-Varin, il s’agit de l’officiel Philippe Trudel, des pompiers Kurt Héroux, Martin Alarie, Alain Lanteigne, Jean-François Moquin et Benoit Calvé. 9 autres pompiers, du 2e contingent, s’y rendront à leur tour à compter de mercredi pour y travailler au même endroit.
Plusieurs tâches attendent les sapeurs trifluviens, comme nous l’explique Francis Perreault-Varin: «Nous serons amenés à faire du pompage de mazout, assurer la sécurité des lieux et d’autres tâches sur demande.»
À savoir si on leur demandait de découvrir des corps et de participer aux fouilles des décombres, il ajoute: «Nous sommes déjà formés pour ça alors sur le plan émotif, on sait déjà à quoi s’attendre. Les fouilles font «malheureusement» partie de l’emploi de pompier et ça peut nous arriver sur toutes les scènes d’incendie auxquelles nous faisons face. Si c’était le cas, l’important, pour nous et pour les pompiers présents, demeure d’aider aux recherches et de pouvoir remettre les corps aux familles.»
Le premier groupe sera de retour ce mardi. Les pompiers ayant accepté de participer à cet acte humanitaire l’ont fait par choix: «Dans le fond, on nous a demandé qui voulait y aller et je suis l’un de ceux qui ont accepté. C’est une expérience unique, une grosse scène de feu et un évènement unique aussi, puisqu’il s’agissait du plus gros déraillement au Canada. Je tenais à faire ma part et à donner un coup de main. Chez les pompiers, peu importe la caserne ou la ville, nous sommes une grande famille et nous allons toujours être là pour nous entraider», ajoutait Perreault-Varin.
Afin de pouvoir participer à cette opération courageuse, le sapeur trifluvien a pour sa part dû être libéré de son autre emploi et il tenait à les remercier: «Je suis aussi Répartiteur médical d’urgence au Centre de communication santé de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CCSMCQ). Ils ont accepté de me libérer ces quelques journées pour cause humanitaire et je leur en suis très reconnaissant.»