Laforest fait valoir son expérience

À son adversaire Luc Trudel qui courtise les militants en se présentant comme le candidat du renouveau, Jean-Yves Laforest fait valoir que les membres ont plutôt à choisir «pour celui qui les représentera le plus adéquatement et qui a le plus de chance de gagner le comté.»

En conférence de presse vendredi matin, l’ex-député bloquiste de Saint-Maurice/Champlain a fait état à son tour des personnalités péquistes régionales qui l’appuieront le 1er mai prochain lors de l’assemblée d’investiture dans le comté de Saint-Maurice.

Parmi les noms les plus connus, mentionnons ceux de Fabien Béchard, 1er vice-président national du Parti Québécois de 1996 à 2000 et Claude Rompré, attaché politique de Jean-Pierre Jolivet durant sept ans. Plusieurs membres de l’équipe du député sortant Claude Pinard appuient également la candidature de Jean-Yves Laforest dont Louise Beaulieu, Daniel Béliveau et Johanne Harvey pour ne nommer que ceux-ci.

Loin de renier son passé parlementaire, Jean-Yves Laforest le revendique plutôt, faisant valoir que cette expérience représente une garantie pour les militants du comté. Il a notamment relevé que sous les ordres de Gilles Duceppe à Ottawa, il avait été porte-parole du Bloc Québécois en matière de Développement économique régional, des Fonds publics, des Finances et enfin, du Commerce international.

«Ma candidature à l’investiture du Parti Québécois n’est pas venue sur un coup de tête. C’est une continuité de mon engagement social et politique dans la région depuis plus de vingt ans», a-t-il déclaré devant une cinquantaine de militants réunis dans un restaurant de Shawinigan-Sud.

Si les membres de l’association lui font confiance, Jean-Yves Laforest s’est engagé à tenir dans les six premiers mois une consultation publique dans le comté afin que les électeurs, de quelque orientation politique que ce soit, viennent lui fasse part des enjeux qui les préoccupent. Cet engagement vise dit-il à combattre le cynisme ambiant qui affecte toute la classe politique actuellement. «Il faut redonner aux citoyens leur droit de parole.»

Au sujet de Pauline Marois, Jean-Yves Laforest affirme lui porter allégeance sans condition. «J’ai toujours été fidèle à Mme Marois même dans la tempête», avance-t-il, précisant que l’intérêt pour la chefferie péquiste de son ancien patron Gilles Duceppe l’automne dernier était un débat qui ne le concernait pas à l’époque et dans lequel il n’avait pas pris position.