L’avis d’ébullition d’eau préventif jusqu’à l’été

SHAWINIGAN.  La Ville de Shawinigan a fait le point sur la situation de la station de traitement d’eau du Lac-à-la Pêche (STELAP) et de l’avis d’ébullition de l’eau préventif qui est en vigueur depuis le 2 décembre dernier. La Ville procédera à l’achat de nouvelles membranes comme solution temporaire à l’usine de traitement, et a avancé que les 30 000 citoyens qui doivent faire bouillir leur eau devront le faire jusqu’au début de l’été.

D’entrée de jeu, le maire Michel Angers a signifié qu’après avoir validé auprès du service juridique, la Ville n’a pas le droit d’offrir de l’eau embouteillé à la population, et ne peut pas offrir un remboursement aux citoyens ou un crédit de taxes en lien avec l’avis d’ébullition préventif puisque le service n’est pas rompu.

La Santé publique rappelle que l’avis d’ébullition préventif en vigueur depuis le 2 décembre dernier est maintenu pour les utilisateurs du réseau d’aqueduc du lac à la Pêche, soit les secteurs Saint-Gérard-des- Laurentides, Shawinigan-Sud, Lac-à-la-Tortue et ainsi qu’une grande partie du secteur Shawinigan. Afin d’atténuer l’impact de cet avis d’ébullition préventif, de nouveaux points de distribution d’eau potable seront déployés au cours des prochains jours. Au secteur Shawinigan-Sud à l’aréna Gilles-Bourassa et à Shawinigan, soit au centre-ville ou dans le quartier Saint-Marc. Les citoyens seront informés prochainement de la mise en service de ces deux points de distribution. Ce sont des camions-citernes qui seront installés aux points de distribution. Cette mesure entraînera un coût de 10 000 à 12 000$ par mois par camion.

Le nouveau point de distribution à l’aréna de Grand-Mère sera maintenu jusqu’à celui du garage municipal du secteur, soit de nouveau disponible. Les équipes sont actuellement à l’oeuvre pour ouvrir deux points de distribution supplémentaires dans le secteur Saint-Georges et le coeur villageois de Sainte-Flore afin de se rapprocher des résidents des secteurs Lac-à-la-Tortue et Saint-Gérard-des-Laurentides qui sont visés par l’avis d’ébullition préventif. Il est important de rappeler que les citoyens doivent se présenter avec leurs propres récipients. 

« Le conseil a demandé à ce qu’on puisse diminuer l’impact de cet avis d’ébullition préventif qui va durer encore plusieurs mois. C’est une mesure exceptionnelle pour une situation exceptionnelle », mentionne le maire Michel Angers. 

Il est également toujours possible de faire bouillir l’eau pendant une minute, à gros bouillons, avant de la consommer. 

Concernant la STELAP, des discussions sont entamées avec le fournisseur Suez pour l’acquisition de nouvelles membranes au coût de 1 M$, afin l’objectif de mettre en place une solution temporaire jusqu’à ce qu’une solution permanente soit trouvée. L’acquisition des nouvelles membranes constitue une première étape dans le but de remettre en marche la STELAP de façon temporaire. Il faudra aussi voir à l’installation de ces membranes et à s’assurer à ce que les eaux résiduaires soient conforme aux normes du ministère de l’Environnement. Le remplacement des membranes de filtration permettrait à la Station de reprendre du service vers le début de l’été prochain. Il s’agit d’une solution temporaire qui permettrait la levée de l’avis d’ébullition préventif. 

Lorsque questionné à savoir pourquoi le système membranaire fonctionne dans plusieurs autres villes, mais par pour la STELAP, le maire Angers a d’abord avancé qu’il y avait la question de la qualité de l’eau. « Quand on est du côté des Grands Lacs ou du fleuve Saint-Laurent, il y a une qualité d’eau qui est moins chargée en sédiments. C’est un des éléments. Mais oui cette technologie fonctionne. Ce seront nos experts qui nous diront pourquoi ça ne fonctionne pas ici. Cette usine-là elle est là pour rester. Ceux qui veulent qu’on se dirige vers l’eau du Saint-Maurice, je rappelle qu’un référendum s’est tenu en 2009 et 2 citoyens sur 3 voulaient continuer de prendre de l’eau dans nos lacs, et c’est une économie pour les citoyens de 65 M$. Indépendamment de la finalité, on est très en deçà du projet pharaonique de 125 M$ avec la rivière Saint-Maurice. »