Le blogueur de voitures électriques le plus suivi
ÉVOLUTION. C’est à lui que l’on doit plusieurs primeurs sur les voitures électriques, particulièrement la Tesla. Embauché comme rédacteur principal du blogue Electrek, suivi par des centaines de milliers d’internautes du monde, Frédéric Lambert participe à fond de train à la bascule du siècle, soit le passage du transport à essence au transport électrique.
Pour accéder au blogue Electrek: c’est ici!
Âgé de 24 ans, Frédéric Lambert est à l’antipode de l’idée que l’on peut se faire d’un rédacteur de blogue spécialisé. Autodidacte et curieux, le Montréalais d’origine a cependant attiré l’attention de grands noms dans le monde du véhicule électrique au fil des ans.
Son intérêt ne date pourtant pas d’hier. «Déjà adolescent, j’avais un intérêt pour tout ce qui touche à l’efficacité énergétique. Je suis aussi un fasciné de l’histoire et de tout ce qui mène à un trend social», indique l’homme, de son repaire boisé de Saint-Boniface.
Dans une semaine bien mouvementée, le rédacteur a accepté de lâcher son ordinateur (et ses primeurs potentielles) un moment pour discuter avec l’Hebdo. «Je me suis fait remarquer dans un forum de discussion en tant que modérateur sur les véhicules Tesla. Seth Weintraub (fondateur du site 9to5mac.com) m’a proposé de rédiger pour son blogue, puis j’en suis devenu le rédacteur principal cet automne», raconte-t-il simplement.
Il est vrai que l’aventure de Lambert est d’une simplicité. Suivant sa passion et son instinct, le rédacteur quitte l’entreprise pour laquelle il travaille en vente pour s’investir dans ce nouveau défi. Depuis, la portée du site explose et les yeux sont rivés vers les reportages du jeune homme, mais aussi ceux des collaborateurs qui viennent de Toronto ou des États-Unis.
Participer au changement de l’histoire
«Je suis surpris! Je n’aurais jamais pensé un jour faire un travail qui se rapproche des médias. Pourtant, des journalistes reconnus reprennent mon travail et le blogue connait une grande croissance», se réjouit-il, humblement. Ce mois-ci, le blogue a d’ailleurs généré près de 3 millions de vues.
Pour arriver à tirer son épingle du jeu, Frédéric Lambert applique une discipline de moine. Il travaille près de 12 heures par jour et se lève vers 5h30 pour ne rien manquer du mouvement. «Je ne suis pas un auteur, la plupart de mon temps se concentre sur la recherche et au maintien des contacts. Je tente de trouver de nouvelles infos, de sortir des scoops.»
Selon le jeune homme, il est important de maintenir la cadence puisqu’un relâchement du contenu peut facilement se traduire par une perte de lecteurs sur le site. «On est convaincu qu’une transition va se faire, on est en train de changer graduellement les moyens de transport au sol. Le blogue décrit cette transition», souligne celui qui espère embaucher une ressource supplémentaire pour lui donner un coup de pouce en rédaction.
Dans la même optique, le Bonifacien voit d’un bon œil la mise en marche de l’usine de lithium Nemaska, dont l’un des créneaux vise les véhicules électriques, du côté de Grand-Mère. Selon lui, le futur est beau pour cette industrie, mais les défis sont grands.
«Basé sur mes recherches, Nemaska a réussi à assembler une impressionnante équipe d’experts. Ceci dit, le financement est toujours le plus gros problème avec les compagnies minières juniors.» Malgré les annonces, au total on parle d’un investissement nécessaire d’un demi-milliard de dollars pour la mine.
«Sécuriser une promesse d’achat d’un producteur de batteries comme Tesla/Panasonic pourrait faire toute la différence, mais ils vont avoir besoin d’un plan logistique béton pour battre d’autres producteurs plus proches de Tesla et de la Gigafactory au Nevada!», poursuit Frédéric Lambert, avant de retourner à ses recherches.