Le Camping de la baie Martin suscite la méfiance

Un sentiment de méfiance semble s’installer entre l’Association des résidants du lac-des-Piles et les responsables du Camping de la baie Martin.

C’est en tout cas ce qui se dégage d’une lettre envoyée le 24 octobre dernier par l’Association au conseil municipal de Shawinigan. Reproduite intégralement dans le journal de l’Association – Le Pilier – cette correspondance fait état d’inquiétude par rapport à l’ajout de quais sur les rives de la baie Martin depuis quelques années.

«Nous pensons que les responsables du Camping de la baie Martin doivent se conformer aux normes d’aménagement de quais dans la bande riveraine au même titre que les propriétaires riverains. Particulièrement, les usagers de ces quais sont locataires de terrain au camping, ce qui selon nous ne leur confère pas le droit d’aménager la rive.»

Dans cette même lettre, l’Association invite également le conseil municipal à la vigilance concernant la construction d’une nouvelle marina au lac des Piles, en nommant explicitement le Camping de la baie Martin comme un site potentiel susceptible de recevoir un tel aménagement.

Cette mise en garde a bien sûr été servie avant que le propriétaire de la Marina Prévost, Georges Ricard, ne décide à la mi-décembre de retirer son offre de vente à un promoteur désirant construire des condos sur son site.

En entrevue à L’Hebdo du Saint-Maurice, M. Ricard avait même déclaré que l’annonce prématurée de la fermeture de la Marina Prévost avait provoqué une surenchère au lac des Piles: «Tout ça, ça a créé de la spéculation. Il y a des espaces à la baie Martin qui ont presque triplé de prix dans les derniers mois», avait-il déploré en précisant que des usagers réguliers de sa marina avaient fait les démarches pour transférer leur embarcation du côté du Camping de la baie Martin.

Cette transaction qui a échoué était vue d’un bon œil par le maire Michel Angers. C’est que fort d’un sondage mené auprès de 160 riverains, l’Association des résidants du lac-des-Piles révélait en juillet dernier que 78% d’entre eux étaient en faveur d’un règlement interdisant aux non-résidents de mettre à l’eau une embarcation à moteur.