Le CHSLD Vigi les Chutes pointé du doigt

Après des visites de courtoisie du ministère de la santé réalisées depuis le début de l’année dans 37 centres d’hébergement et de soins de longue durée au Québec, 32 d’entre eux ont été retenus comme présentant certaines lacunes au sein de leur établissement. Parmi ces noms, on remarque celui du centre Vigi Les Chutes de Shawinigan.

Les éléments défaillants

Parmi les commentaires moins reluisants relevés, mentionnons les mesures de contrôle trop fréquentes, la procédure d’accueil incomplète, le déroulement des repas à améliorer, le manque d’équipement et aucun programme d’accompagnement en fin de vie.

«Près d’un an après l’arrivée du nouveau gouvernement, force est de constater que la situation dans les CHSLD demeure préoccupante. Aujourd’hui, le ministre de la santé Réjean Hébert ne peut plus se dissocier de ces ratés.»

«Il doit agir en dévoilant publiquement les plans d’amélioration prévus pour chaque CHSLD du Québec afin que les familles des résidents et la population puissent avoir un portrait clair des milieux de vie où leurs proches sont hébergés», a déclaré Lyne Parent, présidente de l’Association des Québécois retraités du secteur public et parapublic (AQRP).

Faire la part des choses

Pour France Pronovost, directrice des soins et coordonnatrice du service à la clientèle, ses propos sont des plus réductifs. «On a toujours collaboré avec les visites du ministère et ces remarques ne rendent pas justice à la réalité et à tout le positif qui est accompli par les gens de chez nous», se désole-t-elle.

La dame parle du dévouement et de l’écoute du personnel, dont elle est fière. Elle ajoute que les soins donnés sont de qualité et bien adaptés à la clientèle du centre. Bien que Mme Pronovost concède qu’il n’y ait pas de programme de fin de vie officiel couché par écrit tel que le prescrit la norme, la rédaction de ce programme serait déjà enclenchée.

D’après Jocelyne Duhaime, présidente régionale pour l’AQRP Mauricie, ce ratio des établisssements «en faute» est énorme. «Ça doit baisser. Le ministre Hébert doit dévoiler publiquement ces données, ainsi que son plan d’action pour le bien-être de nos usagers et de leurs proches», soutient-elle.

«Ces visites sont la prise d’une photo lors d’un moment bien précis dans le temps. Je ne prends pas cela comme une critique, mais je trouve dommage que des groupes comme l’AQRP laissent de côté les bons aspects», fait cependant remarquer Mme Pronovost.

Soulignons que la résidence Paul Triquet de Québec, le centre Foyer du Bonheur en Outaouais, le CHSDL Heather I et Heather II à Lanaudière, ainsi que la résidence Sorel-Tracy en Montérégie sont également du nombre des établissements sermonnés.