Le Florès: «La situation est inévitable, mais on va rebondir!»

FAILLITE. L’Hebdo a appris en exclusivité que l’auberge Le Florès du secteur Sainte-Flore est en proie à des difficultés financières de l’ordre de 2M$. Par le biais de sa propriétaire, l’entreprise a confirmé vouloir maintenir ses activités, ainsi que les 35 emplois de l’endroit.

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Rappelons que l’entreprise s’est inscrite sous la Loi de protection de la faillite avec un manque à gagner de près de 1 899 318M$ le 17 juillet dernier.

Un choix nécessaire

La propriétaire Carolle Charles et son conseiller, son fils Stéphane, parlent de difficultés liées dans la recherche de son personnel, d’un mauvais investissement, mais surtout d’une situation économique régionale plus difficile avec la fermeture d’usines.

«Les usines ferment et on voit le résultat directement sur nos rentrées d’argent. Avant, on remplissait notre salle avec les travailleurs de la Belgo, de l’Alcan et de l’Abitibi-Consolidated, mais maintenant…», plaide Mme Charles. Pourtant, en 2003, l’administration réalisait un agrandissement à hauteur de 1,6M$ pour contrer la forte occupation de son établissement. La suite est connue.

Cependant, la dame se fait rassurante pour ses employés et ses partenaires. «Nous allons continuer à fonctionner et voulons redresser la situation. Nous tenons à préserver les 35 emplois chez nous et parlons même de nouveautés pour le futur.» Mme Charles est également confiante que la fidélité de ses partenaires sera surmonter cette vague. Dans le moment, l’administration en est à la rédaction de sa proposition aux créanciers.

«On ne veut pas déclarer faillite. On est en train de rédiger une proposition pour nos partenaires. La loi prévoit un délai de six mois pour la suite des choses et nous allons la respecter», mentionne Stéphane Charles. De façon générale, la propriétaire explique que la situation financière est sur la corde raide depuis déjà six ans, mais que la condition s’est détériorée encore plus durant les deux dernières années. «C’était rendu inévitable, mais on va rebondir!».

«Ce fut difficile pour nous de trouver de la main-d’œuvre qualifiée. Nous avons un standard à respecter et une table qui nécessite un chef de haut niveau», fait savoir Mme Charles. Pour pallier ce fossé de candidats qualifiés en région, l’Auberge a dû aller voir du côté d’Immigration Canada afin d’accueillir des employés de l’étranger.

Tourné vers l’avenir

«On a bien tenté de dénicher ici, mais sans succès», précise la propriétaire qui embauche depuis mars un chef et deux assistant. Des hommes qui ont œuvré dans des cuisines de renom comme le navire Queen Mary II ou encore sur le site de Walt-Disney.

Soulignons aussi que l’Auberge propose depuis le printemps un service de traiteur sur mesure à ses clients. «La présente saison touristique se déroule bien. On veut continuer à se positionner comme un leader dans le domaine et on a encore des projets pour l’Auberge», avance même M. Charles.