Le Planète Poutine de la rue Hart à vendre

VENTE. Depuis déjà plusieurs mois, le propriétaire de la succursale Planète poutine de la rue Hart à Trois-Rivières tente de vendre sa franchise évaluée à 150 000 $. Malgré des affaires florissantes, la saga judiciaire visant le fondateur de l’entreprise pourrait bien décourager certains acheteurs potentiels.

C’est la firme «Via Capitale» qui a été mandatée pour vendre le commerce de 1 700 pieds carrés de 48 places intérieures et 20 autres sur la terrasse. L’annonce parle «d’une franchise en pleine croissance» et «d’un potentiel québécois sans limites» dont les revenus de vente avoisinent les 750 000 $.

Son actuel propriétaire, l’homme d’affaires David Dessureault, a indiqué avoir déjà reçu trois offres d’achat. Il craint cependant que la «guerre d’en haut» aille des répercussions en bas.

Lorsqu’il a mis la pancarte à vendre, il y a quatre mois, il était loin de se douter qu’une poursuite au civil allait être déposée contre le fondateur de Planète Poutine, Yves Junior Boissoneault. Il admet avoir lui-même été surpris lorsque la nouvelle a été dévoilée dans les médias locaux.

«Je savais qu’il y avait quelques problèmes à l’interne, comme dans n’importe quelle entreprise, mais pas à ce point. Une poursuite judiciaire, ça fait mauvaise presse et ça n’aide pas à vendre», a-t-il lâché.

Questionné sur la raison qui l’a poussé à se départir de sa franchise, David Dessureault n’a pas souhaité commenter.

La poursuite à 2 358 000 $

Le 25 février 2016, soit cinq mois seulement après avoir acquis la chaîne de restauration Planète Poutine, Benoit Charron déposait une mise en demeure contre son fondateur Yves Jr. Boissonneault et sa conjointe, Stéphanie Noël.

Selon la poursuite, la transaction ne se serait pas déroulée comme prévu. L’homme d’affaires de Montréal accuse les deux Trifluviens d’avoir menti et d’avoir dissimulé des informations sur la situation financière de l’entreprise. Il semblerait qu’une dette de plusieurs centaines de milliers de dollars aurait été laissée par l’ancien propriétaire.

Il réclame maintenant la somme de 2 358 000 $.