Le Relais sur la vie tatoué sur le coeur
SHAWINIGAN. L’émotion sera à son comble le 11 juin prochain au Parc de la rivière Grand-Mère alors que le Relais pour la vie de Shawinigan sera de retour en présentiel après deux années en formule virtuelle. Le journaliste Jean-Philippe Nadeau suit les traces de ses parents alors qu’il sera le président d’honneur.
Les parents de Jean-Philippe, France Brisson et Jean Nadeau, se sont impliqués pendant plusieurs années autant en formant une équipe qu’en étant présidents d’honneur. Leur fils a toujours vu ses parents s’impliquer dans la communauté, alors il allait de soi qu’il soit l’animateur lors de 6 événements, et maintenant président d’honneur à son tour.
« Mes parents ont été impliqués dans les premières éditions du Relais pour la vie il y a 17 ans. Ils ont été dans l’organisation, ils ont été présidents d’honneur, ils ont formé une équipe pendant au moins 4-5 ans », exprime Jean-Philippe Nadeau.
À l’époque, c’est la même personne qui a approché M. Nadeau et Mme Brisson pour s’impliquer, qui a approché Jean-Philippe pour l’animation. « C’est Chantal Bertrand. Je me souviens que mes parents m’en parlaient avec beaucoup d’admiration parce qu’elle combattait un cancer à l’époque, et c’est elle qui a apporté le relais pour la vie à Shawinigan. J’ai été approché par Chantal pour animer l’événement. Année après année, ma principale motivation était de le faire pour Chantal. Aujourd’hui elle est décédée. Je me souviens que lorsque j’ai animé le relais l’année après son décès, je le faisais pour elle et aussi parce que je savais qu’on allait vivre quelque chose d’émotif. Je suis content que l’esprit de Chantal soit encore bien présent dans l’événement avec une plaque installée en son honneur. »
Heureusement pour la famille Nadeau-Brisson, personne de l’entourage n’a eu à combattre un cancer. Comment expliquer cette implication depuis des années pour le relais pour la vie? « Sur le plan familial, à la base il y a une très forte volonté de s’impliquer dans la communauté. Personnellement, je vois des personnes dans mon entourage ou dans mes entourages rapprochés qui reçoivent un diagnostic de cancer, et ça me fait réaliser à quel point le cancer c’est une bien vilaine loterie. Ça bouleverse des vies et des familles. Le Relais pour la vie apporte de l’espoir. Au final, quand tu es touché par le cancer, il y a deux choses pour se raccrocher, l’espoir et la recherche. Le Relais pour la vie ça représente les deux », exprime le président d’honneur.
« Le meilleur moment pour s’impliquer, c’est probablement quand personne autour de moi est touché. Ça me fait réaliser à quel point je suis chanceux. Comme président d’honneur, je peux dégager ma fierté d’être là et d’être impliqué », ajoute Jean-Philippe.
Au cours des deux dernières années, beaucoup d’éléments ont été mis sur le dos de la Covid, tellement qu’on a même pratiquement oublié qu’il y avait d’autres maladies. « Tout tournait autour de la Covid, mais le cancer existait quand même. J’ai une très grosse pensée pour les personnes qui ont dû subir des traitements sans leur famille proche, qui étaient obligées d’êtres seules, et la seule chose pour les divertir était un téléphone. Le fait que le Relais soit de retour en présentiel, ça représente beaucoup. C’est un événement humain qui est basé sur un ensemble de gens, sur les contacts d’humain à humain. C’est une façon humaine de soutenir les gens, et ça fait du bien de retrouver cette chaleur humaine qui n’existait pratiquement plus depuis deux ans. J’espère que le relais pourra adoucir cette période difficile qu’ils ont vécu. »
Quand Jean-Philippe a annoncé à ses parents qu’il allait être le président d’honneur, ils ont décidé de reformer l’équipe des sentinelles de l’espoir d’il y a 17 ans. « Mon père a relancé des invitations à ses amis qui étaient dans le groupe à l’époque. J’ai décidé de m’inscrire aussi comme participant cette année dans l’équipe de mon père. La marche va se terminer à minuit, et c’est bien comme formule. Pour plusieurs c’était dur physiquement de passer la nuit debout. L’essentiel du Relais est là, et peut-être que ça va inciter plus de monde à participer. J’ai l’impression qu’avec cette formule, on rend ça plus facilitant pour tout le monde. »