L’employeur fait marche arrière

EMPLOI. Le 19 août dernier intervenait une entente de principe pour le renouvellement de la convention collective entre le Syndicat des travailleurs de Continental Asphalte – CSN et Continental Asphalte une division de construction DJL, usine de Shawinigan. Bien que cette entente fut largement diffusée dans les médias après son adoption par l’assemblée générale du syndicat, Continental Asphalte fait volte-face et refuse d’apposer sa signature au bas de l’entente.

Respect de l’entente

C’est en mars dernier que le processus de négociation devant mener au renouvellement de la convention collective de travail a débuté. Après quelques rencontres, constatant l’état de la négociation, le syndicat a entrepris des démarches auprès de la Commission des relations de travail (CRT) pour qu’un conciliateur soit nommé au dossier.

De nombreuses rencontres se sont tenues en la présence du conciliateur et lors de la séance du 19 août une entente de principe est intervenue entre les parties. Quelques jours plus tard, soit le 25 août, les travailleurs, réunis en assemblée générale, entérinaient ladite entente. Or, le 24 septembre, Continental Asphalte faisait marche arrière et refusait de signer en prétextant une divergence d’interprétation sur une clause de la convention collective, et ce, même si les parties s’étaient entendues sur les textes finaux.

Une question de principe

Un des principes fondamentaux en négociation est que lorsqu’il y a entente, on ne revient pas en arrière et on respecte sa parole. Dans le cas de Continental Asphalte, en plus de ne pas respecter sa parole, cet employeur ramène au moment de signer l’entente des sujets qui n’ont jamais fait l’objet de discussion lors des négociations.

«C’est un non-sens, il en va de la crédibilité des porte-parole et des organisations qu’ils représentent» de déclarer Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Le Syndicat des travailleurs de Continental Asphalte – CSN s’oppose à cette pratique déloyale de l’employeur et entend utiliser tous les moyens nécessaires pour dénoncer une telle attitude et faire en sorte que Continental Asphalate respecte sa parole.

«Ce n’est pas vrai qu’on va laisser l’employeur jouer au yoyo. Il y a eu entente de principe à la table de négociation et les travailleurs ont accepté cette entente à 91%. Nous avons tenu nos engagements, l’employeur doit faire de même!» s’insurge Guy Lemay, président du syndicat.