Les activités estivales de la Vallée de Rocanigan mal reçues

Alors qu’on annoncait il y a quelques jours le début d’activités estivales à la Vallée de Rocanigan dans le secteur Sainte-Flore à Shawinigan, voilà que des résidents se disent préoccupés par la situation. Ils étaient au moins trois à soulever ce point lors de la séance du conseil de ville du 11 juin.

«Je ne comprends pas pourquoi les propriétaires de la Vallée (Yvan Gélinas et Danielle Lafrenière) pourraient commencer à démarrer des activités de camping ou encore de volley-ball ou même louer des yourtes sur leur terrain. L’endroit n’est pas zoné commercial et le réglement l’en interdit!», s’est désolé Denis Dessureault, un résident de la 50e avenue à Sainte-Flore, voisin immédiat de la Vallée de Rocanigan.

Un mauvais accueil

On apprenait en effet dans l’Hebdo de la semaine dernière «qu’une plage de sable naturel, une location d’embarcations, de la pêche, des piques-niques en forêt, du volleyball, du badminton, une location de yourtes, de la randonnée pédestre, du camping et des événements spéciaux devraient en mettre plein la vue aux amoureux de la nature».

La nouvelle apprise par le biais des médias a laissé M. Dessureault et sa conjointe bouche bée. «C’est effrayant! On a l’impression de retourner en arrière alors qu’on s’était battu vivement en 2005 pour que le quartier demeure résidentiel et paisible, avec gain de cause», rappelle le duo qui était alors soutenu par environ 160 résidents du coin.

«On a pas envie de remettre de l’énergie dans ce dossier. On veut juste pouvoir profiter de nos fins de semaine tranquille. Avoir la paix!», ajoute Francine Gauthier, secondée par une autre résidente de la rue, Mme Pelletier. Selon les dames, c’est à en croire que les propriétaires procèdent à leur idées sans égard au zonage du terrain.

«Ce qui me préoccupe c’est que des intervenants de la Ville qu’on a croisé ce matin (mardi) n’étaient même pas au courant des projets des propriétaires et que d’un autre côté l’Office de Tourisme, Foires et Congrès de Shawinigan fait la promotion de l’offre estivale de la Vallée Rocaningan», reproche Francine Dessureault. Selon elle, l’exploitant est dans le tort et reçoit une visibilité non méritée.

La dame qui loge sur la 50e avenue peine à se contenir à l’idée de l’ouverture prévue au 14 juin (cen vendredi) et aux possibilités que cela laisse entrevoir en terme d’achalandage et de bruit dans le secteur.

«Je n’ai pas envie de recommencer les rondes d’appels. Juste aujourd’hui, j’ai dû faire une vingtaine de coups de téléphone pour informer les gens de la nouvelle», fait-elle remarquer, soulignant qu’elle et son conjoint ont également déposé une plainte à la Ville mardi. Pour eux, il s’agit d’une situation de «déjà-vu».

Un dossier à étudier

Apprenant l’ouverture de ces activités estivales controversées, le maire Michel Angers s’est avoué ouvertement «mal informé sur le dossier». «Je vais aller valider les informations et nous prendrons les décisions en conséquence.»

« À court terme, un inspecteur devra se présenter sur les lieux et si on observe un non respect du réglement de zonage, il n’y aura tout simplement pas de suite aux activités énoncées plus tôt», a déclaré le maire ajoutant que des amendes pourraient aussi être données s’il y a lieu.