Les chauffeurs d’Autobus Fleur de Lys se dotent d’un mandat de grève
SHAWINIGAN. La trentaine de chauffeurs d’Autobus Fleur de Lys, Division Shawinigan, se sont dotés d’un mandat de grève.
Réunis le dimanche 23 mars en assemblée générale extraordinaire de leur syndicat, section locale 5564 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), ils ont voté à 94 % en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Sans contrat de travail depuis le 31 octobre 2024, les chauffeurs estiment que l’employeur laisse traîner les pourparlers. Quatre rencontres de négociation ont eu lieu depuis novembre 2024.
Lors de la dernière, le syndicat a accepté de faire des compromis pour améliorer le service aux citoyens. Le syndicat déplore que l’employeur soit resté campé sur « des positions inacceptables concernant la santé et sécurité au travail, l’état précaire des autobus et les normes du travail ».
Une impasse persiste aussi quant aux salaires, aux congés et vacances, à la reconnaissance de l’ancienneté, à l’organisation du travail et aux équipements de travail.
» Nous nous interrogeons sérieusement sur l’appui de la municipalité de Shawinigan envers cette méthode de négociation. Autobus Fleur de Lys ne prend pas le processus au sérieux en ne soumettant que des offres dérisoires et inacceptables. (…) Les relations avec cet employeur sont déplorables depuis 2019, soit depuis que Fleur de Lys a pris en charge le transport urbain. Nos membres sur le terrain n’ont aucune pause pour manger ou souffler un peu. Ils peinent même à aller aux toilettes maintenant! », lance Simon Bégin, président du syndicat.
Le syndicat affirme également que les chauffeurs se sont appauvris dès l’arrivée de Fleur de Lys. « À ce moment, le salaire horaire est passé de 21,68 $ à 17,75 $. Présentement, ce taux est de 20,81 $ », indique le syndicat.
« La balle est dans le camp de l’employeur et de la Ville de Shawinigan pour que des négociations sérieuses reprennent et que la clientèle n’écope pas d’un conflit de travail », conclut M. Bégin.