Les défis de l’entrepreneuriat

La Communauté entrepreneuriale de Shawinigan (CES) effectue une rentrée automnale et trace le bilan de ses premières réalisations et de son étude sur le taux d’intention d’entreprendre. La communauté a aussi indiqué ses projets à venir dans le domaine de l’entrepreneuriat auprès des professionnels, mais aussi de la relève et des femmes de la région.

«D’abord, mentionnons que nous sommes dans un tournant positif du domaine de l’entrepreneuriat en région. Les intervenants du milieu scolaire et social s’impliquent et la relève répond positivement à cette approche.» Un gain non négligeable selon le coordonnateur du CES, Denis Morin. D’après lui, la relève se forme dès le plus jeune âge et, en ce sens, le personnel enseignant et les mentors sont d’une aide précieuse pour ouvrir les yeux des jeunes de niveau secondaires et professionnel mais aussi du primaire aux possibilités qui existent dans le domaine.

Les perspectives sont encourageantes, mais du travail de terrain reste à faire et la devise du CES est de «sensibiliser, mobiliser et éduquer la population», précise Denis Morin. Également, il tire de bonnes conclusions du service d’agent de développement, mené conjointement avec le Carrefour Formation Mauricie.

L’entrepreneuriat au féminin

Concernant la participation des femmes au projet d’entrepreneuriat, M. Morin souhaite mousser leur engagement grâce notamment au réseautage de femmes d’affaires, par l’économie sociale ou encore le réseautage entre femmes monoparentales. «La distinction des femmes dans le domaine, c’est leur vision différente de l’entrepreneuriat et leur mise en application qui diffère de celle des hommes.»

Dans la région, ce sont traditionnellement encore les hommes qui proposent et font avancer les idées dans le domaine, mais ce ne serait pas une fatalité selon Denis Morin. «On ne peut pas se passer du potentiel des femmes et de leur approche unique dans la région», rappelle le coordonnateur. En effet, la Fondation de l’entrepreneurship indique qu’en 2009, 6,2% des femmes de la Mauricie avaient l’intention d’entreprendre, comparativement à 8,8% dans le reste du Québec. À cet effet, une journée sur l’entrepreneuriat au féminin est organisée le 20 novembre Chez Jacob sur la 5e rue afin d’aborder les enjeux de cette réalité et les moyens de la faire évoluer.

Pour sa part, le maire de Shawinigan Michel Angers se réjouit de voir que des actions concrètes sont mises en place par le CES et ses partenaires. «On montre à tous que nos souhaits ne sont pas que des belles paroles en l’air et qu’on met tout en place pour que les citoyens d’aujourd’hui et de demain puissent compter sur leurs propres moyens», déclare-t-il faisant alors allusion à la fermeture de la centrale Gentilly 2 à Bécancour.

«Faire un peu plus, un peu mieux, un peu autrement!»

«Intrapreneur», ce mot désigne le profil d’un individu qui épouse le rêve de l’entrepreneur et la mission de l’entreprise ou de l’organisation. Sa contribution est particulièrement significative puisqu’il assure le succès, l’innovation et la croissance d’un projet en amont de l’entrepreneur. En décentralisant le pouvoir autour de lui, le leader donne ainsi la latitude à l’intrapreneur de faire un peu plus, un peu mieux, un peu autrement..

«C’est un concept plutôt récent, mais qui est monnaie courante dans nos organisations. Il s’agit d’un espèce de coach de l’entrepreneur à l’interne qui motive le travail et l’engagement d’un individu», explique M. Morin. À ce propos, toutes les organisations de la région sont invitées à soumettre la candidature de leur intrapreneur afin qu’on l’honore lors du Déjeuner des intrapreneurs du mardi 13 novembre prochain à l’Auberge Gouverneur. Toutes les modalités et les formulaires de candidature se retrouvent sur le site internet du CES.

Le CES était aussi fier de présenter son tout nouveau site Internet qui comprend toutes les activités de mobilisation offertes par la communauté pour ainsi tenter de rapprocher les élus, les familles, le monde scolaire et les divers intervenants qui peuvent jouer un rôle dans le démarrage entrepreneurial. Également, les internautes recevront une infolettre, à raison de quatre fois par année.