Les employés du CIUSS Mauricie-Centre-du-Québec «en colère»
SANTÉ. Récemment, l’organe régional du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux a imposé un nouveau tarif hebdomadaire de 5$ pour le stationnement de ses employés syndiqués. Ce changement ne fait pas l’affaire des travailleurs qui dénoncent l’attitude cavalière de leur employeur dans le dossier et les impacts potentiels.
À compter du mois d’octobre, il en coûtera 5$/semaine pour tous les employés syndiqués afin de stationner leur voiture dans un des espaces voués à cette fin pour venir travailler, 6$ l’an prochain et 7$ dans deux ans.
Cette annonce faite de façon unilatérale dans divers établissements déplait à plusieurs travailleurs puisqu’on parle d’une hausse pouvant aller jusqu’à 150% pour certains établissements, opérant auparavant un stationnement non payant.
«Par contre, rien ne nous garantit une place après avoir payé, c’est ça qui cloche. On va payer pour un service qu’on n’est pas certain d’obtenir, puis on prévoit déjà l’engorgement dans les rues», souligne Marie-Josée Hamelin, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS de l’Énergie. Elle ajoute également ne pas comprendre comme un organe qui fait déjà un surplus budgétaire peut demander une hausse de ce service.
«C’est le premier dossier qu’on a avec le CIUSS et ça a été fait de façon cavalière. On ne veut pas répondre à nos questions ni faire de compromis. Tous les syndicats vont payer 5$ cette année de façon uniforme. Ça ne colle pas, surtout quand on sait que plusieurs employés auront un gel de salaire pour les deux prochaines années», rétorque quant à lui Claude Audy, vice-président régional FSSS.
Une question d’équité selon l’employeur
Du côté de l’employeur, Gaétan Lamy, président-directeur général adjoint du CIUSSS MCQ soutient qu’«il n’est pas envisagé de remettre en question cette décision qui vise l’équité et l’harmonisation des tarifs à la grandeur du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec».
«On a choisi d’uniformiser le coût partout sur le territoire de la région par mesure de justice. Ainsi, c’est clair qu’il y aura des gagnants, mais aussi des perdants. Du côté des visiteurs, on n’a cependant pas touché au tarif», souligne Anne-Sophie Brunelle, conseillère en communication au CIUSS Mauricie-Centre-du-Québec.
Concernant l’éventuel manque d’emplacements pour le stationnement des véhicules comme c’est le cas à Shawinigan à l’Hôpital Sainte-Thérèse et au CLSC, le CIUSSS MCQ indique qu’il est déjà en lien avec les municipalités concernées afin de trouver des solutions pour le futur.
Dans le discours des syndiqués, on observe toutefois cette «impression de compenser pour les coupures budgétaires du ministère». «Avec cette annonce, on est doublement taxé. Le travailleur fait sa part en masse dans le réseau. On ne doit pas payer pour travailler», conclut Marie-Josée Hamelin.
Une pétition circule présentement pour tenter de faire réviser la décision de l’employeur.