Les familles d’accueil favorables à l’enquête sur la DPJ
JUSTICE. La Fédération des familles d’accueil et ressources intermédiaires du Québec (FFARIQ) voit d’un bon œil l’enquête initiée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) à l’endroit de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
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«Je suis agréablement surprise», laisse tomber la présidente la présidente de la fédération, Geneviève Rioux. «Nous espérons qu’elle lèvera le voile sur les lacunes pour apporter des solutions durables au système de protection des enfants les plus vulnérables de notre société», poursuit-elle.
En décembre, Geneviève Rioux prenait la parole pour dénoncer qu’une famille d’accueil de la Mauricie se soit fait retirer son droit de garde à la suite d’une plainte non fondée. La Cour du Québec avait donné raison au couple en qualifiant le travail du centre jeunesse «bâclé». En deux ans, Geneviève Rioux dit avoir dû intervenir dans au moins 12 cas semblables.
Les centres jeunesse tendent la main
La présidente de la FFARIQ dit avoir été rencontré par des représentants des centres jeunesse aujourd’hui, qui lui ont indiqué vouloir travailler en collaboration afin continuer d’améliorer les pratiques en attendant les résultats de l’enquête.
«Nous percevons des signaux positifs du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec sur la notion de partenariats pour la suite des choses», informe Mme Rioux. Elle ne sait toutefois pas si la fédération sera consultée par la CDPDJ lors de l’enquête. «Je les invite à le faire sans problème.»
Pour que les familles d’accueil aient un droit de parole
Rappelons que dans la foulée du projet de loi no 99, Loi modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse et autres dispositions, la FFARIQ procède justement à des représentations gouvernementales.
«Notre objectif est de permettre aux familles d’accueil d’être consultées et prises en compte lors d’enquêtes administratives et de procédures judiciaires, pour éviter des déplacements inutiles et l’application inégale et arbitraire de critères qui ont de fâcheuses répercutions sur la stabilité des enfants», commente Mme Rioux.
«Nous ne sommes peut-être pas des professionnels avec des baccalauréats, par contre, nous sommes les personnes significatives auprès des enfants.»