Les impacts moins grands que prévu

Voilà un mois déjà depuis l’annonce du ministère des Transports du Québec (MTQ) du pont des Piles reliant l’autoroute 55 à la route 155 où près de 11 000 véhicules par jour empruntaient l’infrastructure au-dessus de la rivière Saint-Maurice. L’Hebdo a fait un tour d’horizon avec divers intervenants. Le constat de tous est unanime : les impacts sur la circulation sont moins grands qu’anticipés au départ.

« Le constat effectué dans les dernières semaines démontre que la situation se déroule bien dans les circonstances, affirme d’entrée de jeu Roxanne Pellerin, porte-parole du MTQ en Mauricie et Centre-du-Québec. Les équipes du ministère sont sur le terrain, tout comme nos partenaires, la Sûreté du Québec et les contrôleurs routiers, pour une surveillance accrue à des points stratégiques. Nous avons aussi des équipes de signaleurs qui sont en poste et qui le demeureront au cours des prochaines semaines et des prochains mois. Notre mot d’ordre est d’être en amélioration continue avec les observations faites par des intervenants de diverses municipalités et nos partenaires. Dans les premières journées à la suite de la fermeture, il y a eu des bonifications, et c’est toujours le cas de semaine en semaine. »

La porte-parole rappelle que le chemin de détour passant par la route 359 est un peu plus long en termes de kilomètre, mais en temps pour l’axe nord-sud, « c’est gagnant d’utiliser le chemin de détour de la route 359 à cause de l’environnement routier. C’est environ un 5 minutes de plus. »

Après une analyse, certains signaleurs ont été retirés de certains endroits, mais chose certaine, les signaleurs demeureront en poste au pont de Grand-Mère, ainsi qu’à l’intersection des routes 157 et 125.

« Nous avons fait aussi la modification de certains feux afin que la circulation soit plus fluide », précise Mme Pellerin.

Lors de nos différents déplacements sur le terrain par les chemins de détours, qu’il s’agisse du rang St-Mathieu reliant Shawinigan-Sud au Lac-à-la-Tortue, la route 359 (route du Lac-à-la-Tortue) et le chemin de Saint-Georges, de nombreux policiers ont été aperçus en action alors que les gyrophares étaient allumés pour intercepter un usager de la route.

La porte-parole rappelle aux camionneurs que le pont de Grand-Mère n’est pas la solution de détour. « Des signaleurs sont sur place en permanence les jours de semaines pour permettre la fluidité de la circulation, mais aussi pour voir à la sécurité si un camion lourd plus large emprunte le pont. Les contrôleurs routiers se déplacent aussi à cet endroit pour voir au respect des limites de charges. »

En discutant avec un signaleur sur place, il indiquait voir environ une dizaine de camions en matinée, pour environ de 25 à 35 camions par jours.

Un autre signaleur posté à l’intersection de la route 359 et du chemin de Saint-Georges a fait remarquer que la principale problématique est que certains automobilistes ne respectent pas la ligne d’arrêt, ce qui empêche les camionneurs de tourner adéquatement. Nous avons observé cette problématique à cet endroit précis.

Des panneaux à messages variables ont été installés à divers endroits, ainsi que des radars pédagogiques, notamment devant l’école primaire du secteur Lac-à-la-Tortue. « Des caméras ont même été installées sur quelques jours pour pouvoir bien suivre la situation, notamment du côté de Saint-Narcisse sur la route 359 », ajoute Mme Pellerin.

Des rencontres hebdomadaires

Dès la fermeture du pont, le MTQ a effectué des rencontres avec divers intervenants et municipalités impliqués. « Au départ, c’était pour court terme, qu’est-ce qui était important de modifier maintenant. On amorce une autre phase en se projetant dans le futur. On sait que l’arrivée du printemps et de l’été apportera d’autres défis. On a demandé aux municipalités de nous envoyer leur calendrier d’événements. On est dans un travail continu de collaboration », précise la porte-parole.

État des travaux

L’objectif pour le MTQ est toujours de rouvrir le pont pour la fin de 2022. « On l’a dit d’emblée, il y avait des défis d’approvisionnement. On n’a pas encore les données concernant les haubans ou de grandes pièces pour les piliers. Quand on aura l’information, on pourra préciser l’échéancier », ajoute Mme Pellerin.

Le terrain a été préparé pour que les travaux puissent continuer lors de la réception de pièces. La construction des chemins d’accès a été faite pour huit points stratégiques.