Les Taser arrivent à Shawinigan

SÉCURITÉ. Les pistolets à impulsion électrique de marque Taser arrivent en ville cet automne. Ce sont 10 des 80 policiers du poste de la Sûreté du Québec à Shawinigan qui ont débuté une formation afin d’utiliser cette arme dans le cadre d’un projet pilote déployé dans six postes à travers la province.

En tout, 60 policiers provenant de six postes (soit deux par relève, par poste) obtiendront la qualification d’utilisateur d’arme à impulsion électrique de marque TASER X2.

Les unités ciblées pour ce projet pilote sont les postes de la MRC de Drummond, de Beauharnois-Salaberry, d’Argenteuil, de la Ville de Shawinigan, de Rouyn-Noranda et le poste autoroutier Montérégie Est. Si le poste de Shawinigan a été sélectionné, c’est qu’il représente, avec les cinq autres, les différentes réalités de desserte vécues à la Sureté du Québec (postes urbains, poste autoroutier et postes situés en région).

Avant ce projet pilote, seul le Groupe tactique d’intervention utilisait cette arme à la Sûreté du Québec, ainsi que certains maitres-chiens des Services d’urgence. Ce projet a pour objectif, dit-on, «d’optimiser les pratiques en emploi de la force» et «d’outiller davantage les policiers assignés à la réponse aux appels».

Un déploiement provincial?

L’objectif du projet pilote, qui pourrait s’échelonner sur un an, est d’évaluer les modalités pour un éventuel déploiement provincial. Difficile pour le moment d’évaluer les coûts d’un tel projet.

À Shawinigan, le projet devait débuter au printemps, mais il a plutôt été reporté, comme pour d’autres postes, à cet automne. C’est qu’on attendait la réception de l’ensemble des équipements requis. La formation initiale pour être utilisateur d’un Taser est d’une durée de trois jours et une requalification annuelle d’une journée est obligatoire.

Les policiers étaient déjà équipés d’un bâton rétractable ainsi que d’une bonbonne de poivre de cayenne. «La SQ évalue depuis un certain temps les enjeux entourant le déploiement de l’arme à impulsion électrique. D’autres services policiers comme la police provinciale de l’Ontario ont démontré la pertinence et l’efficacité de ces armes. La Sûreté a choisi de procéder à un projet pilote afin d’évaluer la quantité d’armes à déployer et d’identifier les utilisateurs et les territoires à cibler», explique-t-on dans les documents fournis aux médias.

Selon la Sûreté du Québec, l’utilisation du Taser permet de:

– Contrôler rapidement un suspect lorsque les autres armes intermédiaires s’avèrent inefficaces (ex.: suspect qui résiste aux effets du poivre de Cayenne)

– Donner une autre option d’intervention lorsque les autres armes intermédiaires sont inapplicables ou inappropriées (ex.: poivre de Cayenne lors de grands vents)

– Diminuer les risques pour les personnes autour du suspect

– Maintenir une distance sécuritaire avec le suspect

– Avoir un effet très dissuasif sur le suspect (parfois par la simple démonstration de l’arme ou de l’arc électrique)