L’Hebdo pleure André Perreault
MÉMOIRE. C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que l’équipe de L’Hebdo a appris le décès d’André Perreault le 2 novembre dernier.
Celui qui aura écrit des milliers de chroniques à l’intérieur de nos pages nous a quittés sans avertissement, foudroyé par une fulgurante infection.
De 1965 à 2015, André Perreault aura signé d’innombrables reportages, dressant le portrait des plus humbles aux plus notables. «Je pars du principe qu’il n’y a pas une personne qui, si tu prends le temps d’aller au bout de ce qu’elle est, n’a pas quelque chose de phénoménal à raconter. Moi, je parle aux êtres humains», racontait-il à L’Hebdo dans un reportage soulignant ses 50 ans de carrière chez nous.
Véritable force de la nature, André Perreault s’amusait à raconter, avec un langage coloré bien à lui, que «si tu es dans ma trail, tasse-toi parce que j’ai des chances de me rendre quand même.» Ses hauts faits d’armes sont nombreux comme lorsqu’en 1968, il saute d’un tremplin de 65 pieds dans la piscine Saint-Marc… profonde de 9 pieds. Une autre fois, en rabaska dans le fjord du Saguenay, il plonge pour aller nager… avec des belugas. «J’ai un tempérament guerrier. J’ai toujours essayé de faire mieux que ce que j’étais profondément», poursuivait cet homme plus grand que nature.
Excellent joueur de hockey, il fut membre des Cataractes de Shawinigan lors de la saison 1959-1960 à l’âge de 16 ans, les Shawiniganais le connaissaient surtout pour ses exploits en natation, autant comme nageur qu’entraineur de son frère Marcel et de Gaston Paré.
André Perreault, c’est aussi lui qui a fondé l’Aquatek dans les années 1970, une école privée de natation où il fit sensation avec ses »bébés nageurs » submergés complètement dans l’eau à l’âge trois mois.
Que ce soit dans sa maison à Pointe-à-Comeau, sur le bord de la rivière Saint-Maurice, ou dans son chalet au lac La Tuque, il a toujours entretenu une relation privilégiée avec l’eau. Dans une entrevue, il confia qu’elle aura été pour lui un canal d’apprentissage. «Un prétexte à m’ouvrir au monde de l’effort, de l’audace et de l’aventure.»
Lors de ses visites au bureau, André Perreault rappelait toujours que les membres de L’Hebdo représentaient sa seconde famille. Celle-ci pleure aujourd’hui son départ inattendu, salue l’ensemble de ses accomplissements et offre ses plus sincères condoléances à son épouse Monique et ses enfants, Bryan et Annie.