L’importance des témoins pour contrer l’intimidation

ÉDUCATION. Le comité de lutte à la violence et à l’intimidation de l’école secondaire des Chutes à Shawinigan mise cette année sur le pouvoir des témoins pour arrêter et dénoncer les actes et les paroles blessantes.

Au début du mois de novembre, le comité, en collaboration avec le Service d’animation de vie spirituelle et d’engagement communautaire (SASEC), a fait appel à l’organisme Ensemble pour le respect de la diversité et à sa Caravane de la tolérance.

Avec des capsules vidéo et des jeux, le but de l’activité était de renverser le fatalisme des élèves en leur démontrant que même les petits gestes peuvent faire une grande différence. L’activité s’adressait à tous les élèves de deuxième et de troisième secondaire ainsi qu’aux groupes en adaptation scolaire.

Rappelons que l’an passé, le comité avait misé sur l’importance de l’utilisation responsable des réseaux sociaux pour contrer la cyberintimidation.

Tous un rôle à jouer

Quelques élèves ont accepté de témoigner après avoir participé à l’activité.

«C’est enrichissant. Ça nous apprend à réfléchir à ce qu’on dit», estime Jade Deloeuvre, 14 ans. «Je suis en couple avec une fille depuis bientôt sept mois et souvent, les gens nous regardent bizarrement. Ils vont dire des insultes dans notre dos. Je trouve ça le fun quand les gens interviennent parce que c’est vrai que ce n’est pas normal. Nos différences font que nous sommes uniques», poursuit-elle.

«Il faut agir et ne pas laisser passer le message» – Laurence Cloutier

«J’ai déjà été intimidée plusieurs fois et c’est toujours le fun quand il y a des gens qui viennent te voir. J’ai espoir qu’il y ait plus de témoins qui agissent», espère de son côté Noémie Stanley, 16 ans.

«Ça fait vraiment réfléchir. Par exemple, lorsqu’on entend une rumeur, il faut agir et ne pas laisser passer le message», réalise Laurence Cloutier, 13 ans, qui a elle-même déjà fait l’objet de rumeurs par le passé.