Logement infesté: son propriétaire ne bronche pas

Les traitements en vente libre ne sont plus suffisants. Engagé dans une bataille contre les propriétaires de son immeuble à logement, Roger Jr Anthony fait maintenant appel à la ville de Shawinigan et la Régie du logement afin qu’un exterminateur s’occupe au plus vite de l’épidémie de puces et de poux qui sévirait chez lui.

«C’est carrément impropre à l’habitation», lance Roger Anthony qui a dû composer avec plusieurs problèmes depuis son arrivée sur l’avenue Champlain.

Il y a quelque temps, la locataire qui habitait le logement voisin a été expulsée du logement, une information confirmée par le propriétaire de l’immeuble.

«Elle avait une vingtaine de chats dans son appartement. C’était franchement dégueulasse. Lorsque la SPCA est venue chercher ses animaux, ils ont découvert une carcasse sous le divan. Nous avons un système de chauffage à l’eau. Il y a donc des trous dans les planchers et les murs pour laisser passer les tuyaux. Les bibittes passent par là. Résultat, mon loyer est complètement infesté.»

Depuis, il a fait usage de traitements et de répulsifs en vente libre. Le résultat n’y est pas et la composition chimique et nocive du contenu lui cause maintenant des problèmes de santé.

«C’est rendu que je me fais manger par les bibittes, en plus de mes réactions cutanées causées par le produit», avance l’homme, papier du médecin à la main confirmant ses infections.

Le propriétaire jure qu’il ne savait rien

Rejoint au téléphone par l’Hebdo, Richard Brassard, le propriétaire qui réside à Montréal, assure qu’il n’était pas au courant de la problématique qui chambarde la vie de ses locataires de l’avenue Champlain depuis plusieurs mois. Il entend remédier à la situation très rapidement.

«Nous avons tout près de 1000 logements partout en province et nous assurons toujours un excellent service. S’il y a eu un problème de puces, on a dû envoyer quelqu’un, mais effectivement ça peut arriver, comme c’est arrivé dans de grands hôtels de Montréal. Quand ça arrive, on fait traiter. Si le problème n’est pas encore réglé, on va y retourner», avance-t-il, comme si un premier traitement avait été fait.

Le locataire est clair, plusieurs plaintes ont été formulées et son propriétaire n’a jamais bronché.

«Si personne ne m’avise, je ne peux pas régler le problème, monsieur. Nous avons récemment eu la décision de la régie du logement dans un autre cas (NDLR celui des chats) et l’appartement en question est maintenant libre. Ce sera beaucoup plus facile pour nous de procéder au traitement. Je vais essayer de venir à Shawinigan ce soir pour rencontrer les personnes concernées. Si je ne suis pas en mesure de le faire, j’entends bien mettre quelqu’un sur le dossier dès demain», plaide-t-il.

Une semaine plus tard, le 17 février, les locataires sont toujours sans nouvelles.