L’usine de Taïga Motors ira de l’avant selon le maire
SHAWINIGAN. Suite à la parution d’un article de l’Hebdo concernant la possible implantation de la future usine de Taïga Motors dans une zone industrielle du secteur Saint-Gérard-des-Laurentides où des citoyens contestent cette décision, le maire Michel Angers a dû répondre à des questions du public concernant ce projet lors de la dernière assemblée publique de la Ville de Shawinigan mardi dernier.
Il faut savoir que le terrain ciblé fait partie du technoparc de l’énergie de la rue Burrill, et qu’il est zoné industriel depuis près de 40 ans.
Plusieurs citoyens se demandent pourquoi l’usine ne pourrait pas être construite dans le parc industriel à grand gabarit du secteur Saint-Georges-de-Champlain.
«Le terrain n’est pas une terre agricole, mais une terre industrielle, répond le maire Michel Angers d’entrée de jeu. C’est un parc industriel depuis près de 40 ans. Ç’a été passé à un agriculteur pour qu’il puisse faire ses foins pendant cette période.»
Le premier magistrat indique que lorsqu’un promoteur cogne à la porte de la ville afin de connaître les espaces disponibles pour connaître les endroits. «C’est l’entrepreneur qui choisit l’endroit en fonction des services qui peuvent être rendus avec les sous-traitants qui sont autour. Ce n’est pas le premier entrepreneur qui veut s’établir à cet endroit, mais ça ne s’est pas fait pour toutes sortes de raison.»
Le maire indique qu’il ne peut nommer l’entreprise qui lorgne ce terrain, mais «c’est une entreprise technologique que toutes les villes du Québec souhaiteraient avoir et qui entre dans la stratégie de l’électrification des transports. C’est une entreprise qui ne fait pas de pollution, pas de bruit, et il y aura un tampon végétal tout autour pour protéger au niveau sonore et visuel. Il n’y a aucune route qui ne passera par le village ni près des maisons. L’entrée principale se fera par la rue Burrill.»
M. Angers ajoute que le terrain fait partie du schéma d’aménagement qui vient d’être adopté par le ministère. «On ne peut pas considérer cette terre comme agricole, c’est un terrain d’un parc industriel, et c’est le choix des entrepreneurs. Ce terrain est aussi certifié par Investissement Québec, il est prêt à être construit et tous les services sont rendus à cet endroit. Le technoparc est certifié, c’est pourquoi l’entreprise a ciblé ce terrain.»
Le maire ajoute que le parc grand gabarit du secteur Saint-Georges n’est pas prêt à accueillir une entreprise qui veut tous les services immédiatement. «Quand la Ville a fait l’acquisition, c’était pour l’entreprise brésilienne Rima pour une usine de 375 M$. Si ça avait fonctionné, tout le monde serait heureux. Ça nous aurait coûté une fortune de les poursuivre. Il y avait aussi FerroAtlantica qui a lorgné ce terrain, mais ça n’a pas fonctionné. L’ensemble des services ne sont pas acheminés. Il est entièrement boisé, et nous avons une entente avec Hydro-Québec si une entreprise veut s’y installer, et on parle d’un an et demi à deux ans pour emporter les services d’électricité, et ensuite la voie ferrée. Mais il n’était pas prêt pour une entreprise technologique, on appelle ça du plug and play.»
«On fera les choses dans les règles de l’art sans brimer la paix des citoyens autour», conclut le maire Angers.