L’usine Taïga Motors confirmée dans le Techno parc de l’énergie

SHAWINIGAN. Six ans après les balbutiements de l’entreprise au Centre d’entrepreneuriat Alphonse-Desjardins, le rêve deviendra réalité pour les jeunes entrepreneurs de Taïga Motors qui implanteront leur usine de fabrication dans le Technoparc de l’énergie au bout de la rue Burrill à Shawinigan. La phase 1 de cette usine non polluante est de plus de 125 M$, ce qui permettra la création de plus de 300 emplois.

 

C’est à l’endroit même où le prototype de la motoneige électrique a fait ses premiers essais que l’usine de Taïga Motors sera construite. Les premières pelletées de terre se feront au cours des prochaines semaines, et le président et directeur général de l’entreprise Samuel Bruneau indique que la construction devrait être complétée et opérationnelle à la mi-année en 2022. L’usine permettra de procéder à l’assemblage total des motoneiges et des motomarines électriques, de la carrosserie à la batterie, ce qui permettra à l’entreprise de réduire les coûts de production et de gagner en efficacité. Il est question d’une production de 60 000 véhicules récréatifs par année, soit 180 par jour.

«Le Technoparc de la rue Burrill est un emplacement idéal pour nous, on a AddÉnergie tout près et Camso, et plusieurs de nos sous-traitants à proximité. C’est un site industriel où on n’a pas a coupé un arbre. On a fait une étude des sites à Shawinigan et c’était l’emplacement idéal avec un site plug and play. On commence avec une première phase d’une usine de 300 000 pieds carrés, mais avec beaucoup d’espace pour de l’expansion, et un espace pour avoir un centre de tests pour les véhicules. On a l’ambition de devenir le plus gros producteur de véhicules hors route dans le monde», affirme Samuel Bruneau.

Afin de contribuer au succès de l’entreprise, le gouvernement du Québec a annoncé l’octroi d’un prêt de 30 M$, alors que le gouvernement du Canada a l’intention d’accorder un prêt maximum de 10 M$. «Les prêts gouvernementaux nous permettent d’avancer dans le projet beaucoup plus rapidement, au lieu d’aller en petite phase une après l’autre. Un des gros défis pour la construction de véhicules est de monter la construction en volume pour être plus efficace et offrir les véhicules sur le marché à des prix compétitifs. Ce sont des produits complexes qui requièrent des gros équipements de production. Sans l’investissement, on aurait dû prendre 2-3 années de plus», ajoute M. Bruneau.

Sur la photo, le ministre Éric Girard, Samuel Bruneau, François-Philippe Champagne, Jean Boulet, Marie-Louise Tardif et Michel Angers.

À la conférence de presse annonçant le site et le financement, le député de Saint-Maurice-Champlain et ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne était sur place, tout comme le ministre des Finances du Québec Éric Girard, et le ministre du Travail et responsable de la Mauricie Jean Boulet.

«C’est une journée historique, souligne d’entrée de jeu M. Champagne. C’est l’annonce dont Shawinigan avait besoin. On est en train de voir la naissance d’un chef de file mondial dans la fabrication de l’électrification des transports. (…) Shawinigan est né de l’électricité et va continuer de revivre grâce à l’électricité.»

Le ministre Girard s’est adressé au président Samuel Bruneau, mais aussi à ses acolytes Paul Achard et Gabriel Fernandez. «En vous voyant, je suis impressionné de votre entrepreneurship et de votre innovation! C’est notre rôle d’investir et c’est excitant avec une entreprise comme vous. On est heureux de s’associer à vous!»

«On commence à accumuler une masse critique ici à Shawinigan dans la filière de l’électrification des transports qui est vraiment impressionnante. AddÉnergie et Elmec font des ravages à l’échelle internationale et permettent à Shawinigan de devenir un pôle qui a une vision d’avenir. Plus on accroit la masse critique, plus on peut utiliser Shawinigan comme un effet de levier pour attirer des nouveaux investissements et le capital humain de venir s’installer», commente le ministre Jean Boulet.

Bien entendu, le maire de Shawinigan attendait cette journée avec impatience. «C’est une nouvelle qui me comble de joie! Ç’a été une explosion de joie quand on a annoncé le retour de Taïga Motors à Shawinigan. Les médias sociaux se sont enflammés! La confirmation du financement et de l’emplacement sera un atout majeur dans la stratégie de l’électrification des transports. Ces véhicules ont la cote. Pour nous, c’est la création de 300 emplois et un signal clair pour toutes les entreprises de l’extérieur de Shawinigan qui ont le goût de s’associer avec Taïga Motors. On a de l’espace et de la place! Toutes les villes du Québec auraient souhaité de voir s’installer Taïga Motors. C’est une usine du 21e siècle, non polluante et non bruyante dans la technologie de l’avenir, et qui s’inscrit dans la lutte aux changements climatiques. Et si le Centre d’entrepreneuriat n’avait servie qu’à une seule chose, de faire en sorte que ces jeunes développe chez nous et reviennent, ça en aurait valu la peine, mais c’est encore plein d’autres entreprises qui ont émergé et d’autres qui sont là!»