Manifestation à l’établissement de détention trifluvienne

MANIFESTATION. Sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, les agentes et les agents de la paix en services correctionnels du Québec ont décidé d’augmenter la pression en appui à leur comité de négociation national. Cette semaine, ce sont ceux de Trois Rivières qui se font entendre lors d’un rassemblement devant le centre de détention de Trois-Rivières.

Tout au long des prochaines semaines, leurs collègues des autres établissements de détention prendront part à d’autres actions similaires.

Alors que la partie patronale a fait connaître ses demandes en juin dernier à Trois-Rivières, la négociation ne s’est réellement entamée qu’au début de l’automne dernier. Bien que les pourparlers progressent, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) a tout de même entrepris des moyens de visibilité afin de démontrer à l’employeur la détermination des salarié-es à obtenir une bonne convention collective.

La négociation actuelle porte sur des enjeux majeurs aux yeux du syndicat. Après avoir mené un important processus de consultation de ses membres, le SAPSCQ-CSN a été en mesure de dresser une liste de priorités. Parmi celles-ci, se retrouvent entre autres la santé et la sécurité du travail.

«La nature même de notre métier fait en sorte de nous plonger dans des situations risquées, parfois même périlleuses autant sur le plan physique que psychologique. C’est donc une priorité essentielle pour nous, l’employeur doit donc comprendre qu’aucun recul n’est envisageable, notre mobilisation en fera foi», affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ-CSN.

«Nos établissements sont surpeuplés! Juste ici à Trois-Rivières, nous avons 240 places et pas moins de 300 personnes incarcérées. Les agents font du temps supplémentaire et on se doit de couper dans nos services. On espère que Coiteux (Ministre Martin Coiteux) va nous entendre, car on manque d’agent aussi et on n’a pas fini de se faire entendre partout au Québec.»

M. Lavoie ajoute que pas moins de 400 000 heures supplémentaires ont été faites depuis un an dans les 19 établissements de détention.