Mario Vachon piqué par la fièvre des encans

ANTIQUITÉS. Mario Vachon a passé toute sa vie professionnelle à négocier des prix dans le domaine de l’automobile chez St-Onge Ford. À la retraite depuis six mois, il continue de marchander, mais plutôt que de vendre le nouveau modèle de l’année, il vous proposera la pièce centenaire recherchée par tous les collectionneurs…

Le Shawiniganais est l’un des protagonistes de la nouvelle mouture de La fièvre des encans : nouvelle génération diffusée depuis le 23 mars sur Historia. Mise en onde une première fois en 2012, l’émission a connu un grand succès auprès des téléspectateurs, en route pour 98 épisodes répartis sur cinq saisons. Mario Vachon fera son entrée dans la nouvelle série de 10 émissions à compter du mardi 13 avril.

L’ancien directeur des services financiers chez St-Onge Ford dit toujours avoir eu la piqûre pour les antiquités, mais qu’il s’y consacre dorénavant 7 jours sur 7. «Je faisais les encans avec mon père et j’étais déjà un fan de La fièvre des encans», raconte-t-il.

Propriétaire d’une écurie dans le secteur Grand-Mère, Mario Vachon voulait à l’origine décorer son ranch house avec des antiquités en rapport avec les chevaux. Sans le savoir, l’achat d’un grand comptoir datant de 1896 de l’ancien magasin général Jacob à Saint-Narcisse vient changer la trajectoire de son projet de retraite. «La folie a commencé avec ça. Au début, j’achetais pour moi puis quand je trouvais des objets de valeur pas chers, je les achetais pour les revendre à d’autres collectionneurs. Aujourd’hui, c’est une passion qui m’occupe à temps plein», raconte-t-il.

Dans l’émission, on le voit fraterniser avec un autre grand passionné: Alain Lemaire, l’un des trois frères Lemaire qui ont fondé la multinationale Cascades à Kingsey Falls. Le cadet de la famille est lui à la recherche d’objets en fonte. Sa collection comprend plus de 45 000 objets. Même en dehors de l’émission, Alain Lemaire et Mario Vachon partent occasionnellement à la recherche de trésors cachés.

«Je me rends partout au Québec, parfois au Nouveau-Brunswick et aux États-Unis. On court les encans, mais on frappe aussi aux portes des particuliers», souligne le Shawiniganais qui s’en allait ce jour-là visiter un résident de Saint-Mathieu-du-Parc qui avait semble-t-il des objets intéressants à lui présenter.

Mario Vachon et une partie de ses trésors dans le  »magasin général » aménagé au second étage de son écurie, dans le secteur Grand-Mère.

La brasserie Black Horse

La collection de Mario Vachon est répartie en trois catégories: des meubles en pin et des objets d’art populaire; les articles qui étaient offerts dans les magasins généraux au début du XXe siècle; et enfin, passion équine oblige, il recherche tout ce qui se rapporte à la bière Black Horse, une brasserie québécoise qui a existé de 1811 à 1952. L’un des plus beaux objets de son musée est d’ailleurs une lampe à néon Black Horse. «Une pièce exceptionnelle», estime-t-il tout en racontant être à la recherche d’un cabaret rectangulaire de la brasserie montréalaise.  «Je sais où il y en a, mais les gens qui l’ont sont aussi fou que moi. J’attends juste de trouver un objet qu’ils vont aimer plus pour qu’ils me l’échangent», sourit celui qui est un négociateur né.

Mario Vachon explique que la différence entre lui et un enfant, c’est le prix des jouets.  «Un collectionneur, ce n’est pas rationnel, c’est un émotif. Quand tu acquiers un bel objet, tu cherches ensuite l’autre qui manque à ta collection. Je dis toujours que ta plus belle pièce, c’est la dernière que tu as achetée. Des fois dans une période de ta vie, tu te cherches un peu et moi, je me suis redécouvert avec les encans. C’est une chasse au trésor quotidienne. C’est une belle maladie que j’ai, mais je suis content, car il n’y a pas de remède», conclut-il.

 »La fièvre des encans : nouvelle génération » est diffusée sur Historia tous les mardis à 19h30.