Michel Angers veut construire l’avenir maintenant
C’est dans un Filozen café bondé au secteur Grand-Mère vendredi en fin de journée que le maire sortant de Shawinigan Michel Angers a lancé sa troisième campagne électorale ayant pour thème Construire l’avenir maintenant.
Parmi les gens présents, on notait tous les conseillers sortants, eux-aussi candidats lors de cette campagne électorale qui se met officiellement en branle aujourd’hui, mais également d’autres candidats à l’échevinage tels Roger Castonguay et Steeve Carrey. Lors de son allocution, M. Angers a réalisé le bilan de ses quatre dernières années à la mairie et indiquant que ses perspectives pour les quatre prochaines seront annoncées bientôt.
Au cœur de son bilan, Michel Angers a désigné le projet d’approvisionnement en eau potable comme étant la bataille de sa vie. «Nous avons fait beaucoup plus de chemin que je l’avais imaginé il y a 8 ans. Mon thème est Construire l’avenir maintenant, et c’est vraiment l’impression que c’est ce que j’ai fait depuis 8 ans, et c’est ce que je vais continuer à faire. Le plus important, c’était l’approvisionnement en eau potable. La ministre Boulet l’a dit et elle avait raison, ça été la bataille de ma vie.»
Des réalisations comme le projet d’assainissement des eaux usées et égouts du lac à la Tortue, la réfection de l’avenue de la Station, de la 5e Rue de la Pointe, de l’avenue de Grand-Mère, et du viaduc Saint-Marc ne sont pas passés sous silence.
Suite aux études et aux analyses effectuées par la Ville, M. Angers a présenté des chiffres importants. «Outre les travaux qui ont été faits, si on veut mettre à niveau les infrastructures d’aqueducs et d’égouts à Shawinigan, c’est un montant de 630 M$ qu’on devrait investir, et plus d’un milliard de dollars avec l’asphalte. C’est impossible! On devrait mettre 30 M$ pendant 30 ans. On va y aller au fur et à mesure. Une infrastructure qui s’écrase ça coûte le double. C’est pourquoi, pour une raison de sécurité, on a pris la décision de faire les travaux sur le viaduc Saint-Marc qui menaçait de s’écrouler.»
La dette
Le maire sortant a mis en perspective le chiffre de la dette de 172 M$, en indiquant que le vrai chiffre est de 131,3 M$. «Les gens oublient d’enlever les subventions gouvernementales au chiffre de la dette. On est dans un processus de réduction de la dette avec des emprunts de 16 M$ par année maximum. En 8 ans, on est allé chercher 158 M$ en subvention. Est-ce qu’on laisse passer une occasion d’obtenir une subvention?»
Autres réalisations
Michel Angers est aussi revenu sur le projet de la marina de Grand-Mère, l’harmonisation des noms de rue «qui devait être faite», sur la reconversion économique de la Ville suite à la fermeture de trois usines importantes, la venue de CGI, Nemaska Lithium, et le nombre d’entreprises incluses dans le Centre d’entrepreneuriat.
«Au cours des quatre dernières années, je me suis employé à être partout. Je ne manque à peu près rien, et j’ai l’intention de faire la même chose pour les quatre prochaines années. Ma famille écope, mais c’est le prix à payer pour savoir ce qui se passe sur le terrain», évoque-t-il.
La comparaison
Quel comparatif le premier magistrat peut-il faire entre le premier et le second mandat? «J’ai été plus performant lors du deuxième mandat en ayant des contacts établis. Le premier mandat reposait surtout sur le sentiment d’appartenance.»
Est-ce que M. Angers voudrait changer certaines erreurs commises? «Ça été une question d’expérience, mais d’être plus prudent avec des investisseurs externes comme les Rima et Ferro Atlantica de ce monde, et avec tous ces gens qui n’ont pas les mêmes règles d’éthique que nous. J’ai appris à être extrêmement méfiant. On travaille sur de gros projets, et on la joue de façon beaucoup plus serrée.»
En guise de conclusion, M. Angers a cité Pierre Falardeau: «On va toujours trop loin pour ceux qui ne vont nulle part.»