Moyens de pression des enseignants du Collège Shawinigan

ÉDUCATION. Devant le peu de progression à la table de négociation sectorielle, le Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Shawinigan (SEECS) a tenu des actions de perturbation lors de la rentrée scolaire.

Lundi dernier, les enseignants ont « légèrement » perturbé le discours annuel de la direction en compagnie de leurs collègues du personnel de soutien et des professionnels. Ce jeudi matin, ils distribueront des tracts aux étudiants pour les informer des enjeux de la négociation.

Pour Luc Vandal, président du SEECS, après 8 mois de négociation, les profs de cégep sont rendus à l’utilisation de moyens de pression plus lourds. « Nous en sommes à entreprendre des perturbations, parce que les demandes de recul patronales sont trop importantes. Nous ne pouvons pas revenir près de 40 ans en arrière dans nos conditions de travail. Voilà pourquoi nous augmenterons nos moyens de pression au courant de la session d’automne », affirme-t-il.

Les enseignantes et les enseignants du Collège Shawinigan ne comprennent pas la rigidité de la partie patronale, notamment face à des enjeux qui n’ont aucune incidence financière. « À titre d’exemple, depuis 1972, nos assemblées départementales nomment leurs responsables à la coordination départementale. Alors que cette méthode de gestion collégiale a fait ses preuves, la partie patronale veut s’ingérer dans ce processus en nommant elle-même les coordinations. Pourquoi vouloir mettre fin à une pratique efficace et convenue entre les parties depuis longtemps? », se demande-t-il.

En juin dernier, dans le but d’en arriver à une entente négociée, l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC), qui représente le SEECS à la table de négociation sectorielle a demandé l’intervention d’un conciliateur puis d’un médiateur dans la négociation. Dès la mi-septembre, les syndicats de l’ASPPC, représentant l’ensemble du corps professoral au collégial, auront le droit de grève légal.