«N’hésitez pas à appeler l’ambulance» – Claude Désaulniers
PARAMÉDICAUX. La vie de l’homme d’affaires Claude Désaulniers aurait pu s’arrêter le 11 août dernier, lui qui a été victime d’un infarctus tôt le matin, n’eût été l’intervention des paramédicaux Jean-Alain Béland et Frédéric Guay. M. Désaulniers tenait à remercier autant ces hommes que le personnel de l’hôpital qui lui ont sauvé la vie.
«C’est rare qu’on nous contacte pour nous remercier. Nous avons un métier qui est dans l’ombre. C’est certain que nous sommes contents de nous faire dire merci et nous sommes heureux du résultat. C’est l’évolution de notre métier qui a permis de prodiguer les bons soins à M. Désaulniers. Quand j’ai commencé mon métier il y a 14 ans, ça ne se passait pas comme ça», affirme l’ambulancier Frédéric Guay.
«C’est difficile de prendre cette reconnaissance parce que nous avons seulement fait notre travail, ajoute Jean-Alain Béland. Mais c’est vrai que ça fait un velours de voir qu’on peut faire une différence!»
Les ambulanciers n’ont pas un métier facile, et ils peuvent souvent voir des scènes qu’ils préfèreraient effacer de leur mémoire. «On se raccroche plutôt à des moments comme ceux-là pour conserver la flamme et la passion de notre métier», affirme Frédéric Guay.
En tant que paramédicaux, ces personnes en première ligne lors d’urgences peuvent administrer des médicaments, et réaliser des examens à même leur véhicule. «Il y a 14 ans, on aurait mis un masque à oxygène au patient en lui disant de tenir jusqu’à l’hôpital. Lors de notre intervention à sa maison à St-Jean-des-Piles, nous avons décelé les symptômes et ils ont été confirmés par l’électrocardiogramme. Nous lui avons administré de l’aspirine avec de la nitroglycérine, et lors de notre arrivée à l’hôpital, le patient a été rapidement pris en charge puisque l’équipe sur place connaissait sa condition en raison des tests que nous avions effectués. Ça réduit considérablement le temps d’intervention à l’hôpital», explique M. Guay.
Le bon réflexe
C’est la conjointe de M. Désaulniers qui a eu le bon réflexe afin que la chaîne d’événements se déroule de la bonne façon. «J’ai commencé à me sentir mal en pensant que j’avais un trouble de digestion, indique le propriétaire de Grand-Mère Autoneige. J’ai dit à ma femme de venir me porter en voiture à l’hôpital ou d’appeler l’ambulance. Par chance qu’elle a appelée le 911 pour demander l’ambulance», soutient Claude Désaulniers.
Le duo d’ambulanciers confirme le bon geste de sa femme. «Trop de gens qui ont un malaise se font reconduire en auto à l’hôpital, seulement dans la dernière année, deux personnes se sont écroulées en arrivant à l’urgence», raconte Jean-Alain Béland.
«Il ne faut jamais qu’une personne en douleur intro sternale ne fasse d’effort. Seulement marcher jusqu’à la voiture est déjà un mouvement de trop. C’est à ce moment que le caillot de sang peut bloquer et les complications surviennent. Les gens attentent souvent à la dernière minute aussi. Il ne faut pas hésiter à appeler le 911 pour demander une ambulance. C’est notre métier d’intervenir. En commençant par l’appel au 911, ça raccourcit beaucoup les délais», approuve M. Guay.
Le résident de St-Jean-des-Piles est seulement resté 15 minutes à l’hôpital de Shawinigan-Sud, avant d’être transféré à l’Institut de cardiologie à Montréal où il a subi trois pontages. «Je veux remercier toute l’équipe qui m’a sauvé la vie. Je me sens bien aujourd’hui et je n’ai aucun effet secondaire. Je fais attention et je suis les recommandations. Je suis vraiment chanceux de n’avoir aucune séquelle, je n’en reviens pas!»