Nous sommes faits pour bouger!

CHRONIQUE.Je suis un passionné de la biologie et de l’évolution des espèces. Pendant des centaines de milliers d’années, l’être humain a vécu en parfait équilibre avec son environnement en tant que chasseur-cueilleur.
Pour survivre, il devait courir sur des kilomètres, façonner des armes et ramasser suffisamment de provisions pour se nourrir. Son corps à donc évolué avec le temps pour accomplir ces tâches. En période d’abondance, le corps accumulait des réserves qu’il épuisait ensuite lors de périodes de disette. Avec la venue de l’industrialisation il y a une centaine d’années, l’homme a eu de moins en moins besoin de ses capacités physiques pour survivre et s’est sédentarisé. Son accès à un flot abondant d’aliments s’est également régularisé, du moins dans les pays développés. Et quand l’activité physique n’est plus nécessaire pour survivre, en faire pour le plaisir n’est pas toujours motivant.
Pour qu’une espèce vivante change au niveau biologique, il faut des milliers d’années de transformations génétiques, temps que n’a pas eu l’être humain pour s’adapter à cette diminution d’activité physique et cette abondance de nourriture. C’est ce qui explique en gros pourquoi sévit actuellement une épidémie mondiale d’obésité; un organisme vivant, fait pour se dépenser toute la journée, qui s’assoit devant un écran et mange plus de calories qu’il n’en a besoin ne peut que prendre du poids. D’autres problèmes de santé sont également apparus suite à ce phénomène: hypertension, hypercholestérolémie, diabète, dépression, maladies cardiaques et pulmonaires en sont quelques exemples.
Il n’est donc pas surprenant que l’activité physique soit bénéfique dans le traitement de plusieurs problèmes de santé. En plus des maladies nommées ci-haut, on retient aussi: la fibromyalgie, le manque de libido, la fatigue chronique, l’anxiété, les symptômes de la ménopause, et tout ça, avec comme seul effet secondaire, un peu de «raquage» et la libération d’endorphines. Trouvez-moi une seule «pilule» qui puisse en faire autant! Comme certains médicaments, c’est au début que les effets secondaires se font le plus sentir. À l’usage, on en ressent surtout les effets positifs et on développe également une certaine dépendance qui, pour une fois, est saine. Pourquoi si peu de gens souffrent de dépendance à l’exercice? Je vous ai exposé dans ma première chronique quelques bonnes explications. Pour ma part, l’activité physique est devenue un mode de vie, et est au centre de la planification de mes horaires personnel et familiaux, je suis un exercice-omane (plus tellement) anonyme.
Si vous avez envie de reprendre contact avec votre vraie nature humaine, un bel endroit pour commencer est l’activité «Je bouge avec mon doc» le 28 mai prochain. Une marche-course de 1 à 5 km à votre rythme en compagnie des professionnels de la santé de la région. Je vous y invite personnellement!