Nouveaux propriétaires… mais les mêmes patates!

SHAWINIGAN.  Propriétaire d’une roulotte depuis 25 ans, et de l’autre roulotte depuis 15 ans, l’heure de la retraite a sonné pour Guy Beaudoin âgé de 70 ans. Il a récemment vendu les deux roulottes à patates de la 5e Rue de la Pointe qui font partie des mœurs des Shawiniganais depuis 1940. Ce sont Guy Lacombe et Michel Cossette les nouveaux propriétaires.

Guy Beaudoin avait acheté d’abord la roulotte de Maurice Déziel, celle des patates frisées près de l’Hôtel de Ville, puis celle M. Beauparlant il y a 15 ans, celle avec les patates drettes.

M. Beaudoin avait toujours été dans la restauration. « Je voulais prendre une semi-retraite. Comme les roulottes étaient ouvertes 7 mois par année, c’était parfait! C’était une bonne entreprise, et ça avait toujours fait partie de ma jeunesse, je venais me chercher des hot-dogs. C’était un rêve en quelque sorte d’acheter les roulottes. C’était un défi même si c’était une entreprise bien implantée à Shawinigan. Je n’ai jamais rajouté des choses sur le menu, des petites bagatelles, mais pas plus que ça, la recette était déjà gagnante! Là j’ai fait mon temps à 70 ans. C’est soit que je vendais, ou soit que je divorçais », lance à la blague M. Beaudoin.

Les nouveaux propriétaires

Guy Lacombe et Michel Cossette se connaissent depuis de nombreuses années. « Quand j’ai su que les roulottes étaient à vendre, j’ai demandé conseil à Michel, et il me disait que c’était un rêve pour lui. J’ai répondu qu’on allait réaliser notre rêve parce qu’à deux on est plus fort que seul », raconte Guy Lacombe.

Le tout s’est fait lors d’une consultation, puisque Guy est dentiste. « On en a parlé lors d’une consultation. J’ai passé ma vie dans la restauration, alors pour moi c’est un défi facilement réalisable. Comme disait M. Beaudoin, c’est une formule gagnante et on ne veut pas la changer. »

Âgés respectivement de 64 et 61 ans, Guy Lacombe et Michel Cossette ont aussi une relève derrière eux. « Avoir une liberté 5 mois par année c’est aussi intéressant parce que j’aime voyager », ajoute M. Cossette.  

Le duo compte toutefois ouvrir les roulottes 7 jours par semaine. M. Beaudoin avait 10 employés, mais les nouveaux propriétaires comptent en embaucher de 12 à 15. « On a l’intention aussi de fermer un peu plus tard, on sait que ça sera un travail de longue haleine, mais on croit au projet. Quand on veut manger tard en ville, il n’y a plus rien d’ouvert. On fermera peut-être vers 20h au printemps, puis à mesure que l’été avancera, on fermera plus tard et on prolongera les heures », précise Guy Lacombe.

Ce dernier s’est dit impressionné de voir l’ampleur de la réputation des roulottes Beauparlant au Québec. « Je savais que c’était connu, mais c’est au-delà de ce que je pensais. »