Nouvelles frontières pour la Commission scolaire de l’Énergie?
ÉDUCATION. Quel avenir le gouvernement du Québec réserve-t-il à la commission scolaire de l’Énergie? Si la rumeur d’un nouveau tracé des frontières circule présentement, la question est demeurée entière encore ce matin en présence du directeur général de la commission scolaire.
«On parle de fusions. Ce qu’on voit, ce qu’on entend dans le moment: c’est que le ministère tend vers le maintien de deux commissions scolaires en Mauricie. Il faut cependant se garder une bonne gêne puisque l’annonce ne sera faite que demain (jeudi)», mentionne Denis Lemaire.
À savoir si le directeur général de la Commission scolaire de l’Énergie a une idée du projet du gouvernement Couillard qui redessinerait les frontières des deux commissions scolaires, il répond n’en avoir «aucune». «Pour le moment, nous n’avons eu directive orale ou écrite avec le MELS. Tout ce qu’on sait c’est ce qui circule dans les journaux…», poursuit-il.
Alors que d’autres organismes comme les Conférences régionales des élus ou les Centre locaux de développement vivent aussi des zones de turbulence, M. Lemaire indique être aussi dans une zone d’ombre importante.
Est-il inquiet outre mesure du climat d’incertitude qui plane? «Je vous dirais que cela fait quatre ans déjà qu’il y a de l’incertitude au niveau des commissions scolaires. Nous autres, notre mission première c’est de soutenir nos jeunes et nos écoles à tous les jours, ce qu’on continue de faire. C’est aussi ce qu’on fait de mieux!»
Le service aux élèves au coeur de la question
Même prudence du côté de Jean-Yves Laforest, président de la commission scolaire. «Difficile de commenter pour le moment, mais ce serait dommage de modifier les territoires sur la base de décisions bureaucratiques. Je pense toujours aux services aux élèves en premier lieu», indique-t-il.
Le président se montre soucieux de bouleverser les habitudes des jeunes. «Quand les élèves fréquentent telle école depuis toujours et qu’on vient changer la donne en faisant un nouveau dessin: ça les perturbe. Je me demande vraiment si la décision qui sera rendue sera en considération du service aux élèves et de l’organisation pédagogique? C’est ma préoccupation principale», renchérit M. Laforest.
Selon lui, les présidents et directeurs généraux des commissions scolaires qui se réuniront demain (jeudi) avec le ministre de l’éducation Yves Bolduc sont ouverts aux discussions et attendent avant de réagir plus amplement. «On verra bien, mais il faut que ce soit justifiable!»
Changement de plan au gouvernement?
Pourtant, le gouvernement du premier ministre Philippe Couillard avait tenu un discours bien différent en période électorale. «Les gens n’ont pas besoin d’être inquiets quant à leur commission scolaire. Je sais à quel point la proximité avec les commissions scolaires est importante dans les régions», a rassuré M. Couillard.
Ce dernier avait alors mentionné vouloir s’attaquer plutôt à la bureaucratie. «Le thème de ce qu’on a annoncé aujourd’hui, c’est réduire pour investir. On réduit la bureaucratie pour investir dans les écoles et la réussite des enfants, a déclaré le chef du Parti libéral.»
«On va couper 500 postes au ministère de l’Éducation à Québec. C’est ce qui pose problème présentement. On va aussi supprimer les directions régionales qui doublaient les commissions scolaires. On veut les conserver les commissions scolaires et on ne fera pas de fusions forcées», avait alors affirmé le premier ministre.