«On est en amour avec notre ville et on ne veut pas qu’elle meure!» – Claude Villemure
«Il faut montrer que Shawinigan existe!» Voilà comment résumer la démarche derrière «Shawinigan nous sommes encore debout, mobilisons-nous!», cette manifestation publique prévue à Shawinigan le 27 septembre prochain. Pas question pour Claude Villemure à la barre de l’initiative de revivre la parade des ministres et l’inaction de 2007 lors de la fermeture de l’usine Belgo.
Principe et non politique
Pour M. Villemure qui s’est présenté à la course à la mairie en 2009, il n’est aucunement question de partisanerie, mais plutôt de fierté et d’espoir. Après la récente fermeture de l’usine Laurentide prévue à la mi-octobre et ses 275 pertes d’emplois, la ville de l’Énergie accuse un coup de trop selon le maire Michel Angers et divers intervenants économiques.
«J’aurais pu rester chez moi tranquille dans mes pantoufles et regarder ce qui se passe. Mais je suis un gars d’ici et je veux faire quelque chose pour ma ville. Ma sortie est symbolique. Il n’y a pas de politique ici. Qu’on soit bleu, rouge, jaune ou mauve, on y va tous pour une cause», explique Claude Villemure concernant la manifestation.
Si l’événement en est à son stade de préparation, une page Facebook y est déjà consacrée pour rallier les citoyens. Cette dernière compte plus de 1 500 intéressés. La stratégie à être déployée est toujours à l’étude, mais l’Hebdo a appris qu’au moins six à sept personnes plancheraient sur le sujet à Shawinigan.
«On se rencontre cette semaine pour en discuter, traiter des détails. On ne sait pas où cela va se dérouler ou sous quelle forme encore, mais on sait que les gens sont derrière nous. Shawinigan est rendue l’une des villes les plus pauvres, on coupe dans les programmes pour la jeunesse…c’est triste et c’est urgent de faire quelque chose. Il faut arrêter de parler et passer à l’action!», poursuit M. Villemure.
Ultimement, le Shawiniganais souhaite que cette mobilisation résulte par la création d’une entité, d’un groupe qui naisse et survive à l’initiative. «Je verrais la mise sur pied d’un comité indépendant de la Ville qui plancherait sur la situation économique et regardait des avenues. On a beau vouloir, ce n’est pas simple quand l’approvisionnement pour un commerçant est deux fois moins cher ailleurs!» Aussi, M. Villemure déplore que les spécialistes du coin ne sont pas toujours en mesure de répondre aux besoins des gens d’affaires.
Investir là où ça compte
L’homme d’affaires croit en effet que la situation que vit Shawinigan repose sur «bien plus que des fermetures de shops». «On parle de coupures dans les programmes, les emplois et la jeunesse. On parle de lacunes en éducation qui mènent à la pauvreté et à la criminalité.»
Claude Villemure est tranchant, mais non moins optimiste. «Tout cela est une chaîne et il faut investir dans ses maillons!» Que ce soit l’éducation des jeunes, des gens d’affaires ou encore l’achat local, l’instigateur de la manifestation prétend que Shawinigan peut se relever avec de l’aide, mais surtout une mobilisation de sa communauté.