Opération charme par Nemaska Lithium

ÉCONOMIE. Dans le cadre d’un congrès important sur l’industrie du lithium mercredi et jeudi à Montréal, l’entreprise Nemaska Lithium a profité de l’occasion afin d’inviter des clients et des investisseurs potentiels à visiter les installations de l’usine de phase 1 à Shawinigan, ainsi que la mine de Whabouchi située au nord de Chibougamau.

C’est un groupe de 90 personnes qui a visité les installations de Nemaska Lithium.

L’usine de phase 1 de Nemaska Lithium est en fonction depuis environ un mois, et elle utilise le produit de son client Johnson Matthey Matériaux pour produire de l’hydroxyde de lithium. D’ailleurs, ce client a reçu les premiers échantillonnages provenant de Nemaska Lithium et a approuvé le produit. C’est en juillet prochain que Nemaska produira de l’hydroxyde de lithium et du carbonate de lithium à partir du concentré de spodumène de sa mine de Whabouchi. Le produit final peut servir pour la fabrication de piles pour voitures électriques entre autres.

C’est lors du premier trimestre de 2019 que l’usine commerciale devrait produire son produit fini et sa construction débutera à l’automne prochain. L’usine de phase 1 permet de donner des échantillons aux clients afin qu’ils analysent le produit et pour roder l’usine commerciale. En comparaison, l’usine de phase 1 peut produire 500 tonnes de lithium par année, alors que l’usine commerciale aura une capacité de production de 28 000 tonnes. La moitié des 28 000 tonnes est déjà réservée par deux clients, Johnson Matthey et FMC Corporation. L’usine de phase 1 poursuivra sa production lorsque l’usine commerciale sera en fonction.

Est-ce qu’on peut qualifier cette visite d’opération charme? « À l’heure actuelle, il existe une pénurie de sel de lithium. Les utilisateurs se cherchent de nouvelles sources d’approvisionnement. On veut s’assurer qu’ils comprennent que nous sommes avancés et que c’est crédible de dire que nous pourrons leur vendre du matériel à partir de 2019. Mais surtout, qu’on peut qualifier le produit avec eux. Nous avons ouvert nos portes, ce n’est pas une boîte noire, autant pour nous que pour Shawinigan, c’est une opération charme », affirme Guy Bourassa, président et chef de la direction chez Nemaska Lithium.

Les visiteurs provenaient de l’autre côté du globe. « Ce sont des utilisateurs du Japon, de la Corée, de la Chine, de l’Australie et aussi des États-Unis. Les gens ont été étonnés de voir l’avancement de notre projet. Les sources traditionnelles de sel de lithium sont en Chine et en Australie, avec quelques unités de transformation aux États-Unis. Il faut attirer ces gens à l’extérieur des zones géographiques où ils sont habitués d’être. Les gens en Asie sont plus appelés à faire affaire avec des gens en Australie qu’en Amérique du Nord. Même si on rend publique notre information, ces gens ne sont pas nécessairement à l’affût de ce qui s’écrit et se dit sur nous. On a tiré avantage à ce qu’ils soient tous au Québec pour leur faire voir le niveau d’avancement. Ç’a été une révélation phénoménale pour ces gens » ,ajoute M. Bourassa.