Opération séduction pour les finissants en service à la clientèle

EMPLOI. Pour une huitième année, les 10 finissants du programme de formation professionnelle de service à la clientèle à la Commission scolaire de l’Énergie ont rencontré 12 employeurs de la région lors d’une activité de «speed dating», dans l’espoir de décrocher un stage ou un emploi par la suite.

«Ils ont huit à dix minutes pour réaliser des entrevues avec tous les employeurs. Ils vivent des mini-entrevues en rafale pendant environ une heure et demi», explique Caroline Fortin, agente de développement au service aux entreprises de la Commission scolaire de l’Énergie.

La formule est unique à ce programme de formation de 540 heures. Certains employeurs, ciblés par les finissants,  répètent l’expérience depuis huit ans.

Une expérience enrichissante pour tous

La formule plait tant aux participants, qui doivent travailleur leur présentation, qu’aux entreprises, qui gagnent temps, argent et énergie par ce recrutement personnalisé.

«J’ai fait beaucoup d’emplois dans ma vie qui demandaient un contact humain», explique Daniel Junior Lagacé, qui a été un décrocheur en troisième secondaire, avant de retourner sur les bancs d’école pour obtenir son diplôme par la suite.  «Quand j’ai commencé ce cours, je n’ai plus voulu décrocher. La preuve est que j’ai fait une demande de cours en vente conseil en septembre et j’ai été accepté», explique-t-il. «Je trouve ça vraiment génial que des employeurs donnent la chance à des jeunes de se reprendre en main, repartir à zéro et avancer dans leur domaine.»

Sylvain Lafrenière, employeur chez ARM agence de recouvrement et Comméléo, participe à l’activité depuis trois ans. Il croit que c’est ce genre de parcours qui est intéressant pour un employeur. «Ce qui les démarque c’est le fait de retourner à l’école et leur volonté», explique-t-il. «Quand on fait une annonce dans le journal, ceux qui appliquent n’ont pas toujours la même volonté. On sait que ceux qui sont ici ont une volonté incroyable. En tant qu’employeur, c’est ce qu’on recherche.»