Orion: Le «Dieu des feux»
Réalisé par la firme de Lac-à-la-Tortue Orion, le spectacle pyrotechnique du 22 août constitue un travail exigeant et méconnu. On parle de plus de 200 heures nécessaires à réaliser le script des feux et plusieurs jours de montage avant le jour J.
À LIRE AUSSI: Place à la magie des feux
atrick Chandonnet et son frère Tommy Chandonnet-Guy sont natifs de Grand-Mère. C’est en 2000 qu’ils démarrent la firme Orion, basée à Lac-à-la-Tortue afin de gagner leur vie avec leur passion. Connaissant un succès certain ici, mais également ailleurs dans le monde, la réussite repose sur la persévérance et la minutie du duo.
«J’ai toujours eu la passion de ça: jouer avec des pétards à mèche et jouer avec le feu: j’aime ça! J’ai débuté en faisant éclater des feux pour moi et pour d’autres, puis tout a déboulé», raconte Patrick Chandonnet sur sa firme qui a remporté la Coupe Canada en 2012.
Naturellement, son frère Tommy Chandonnet-Guy l’a suivi dans cette aventure. «C’est un travail exigeant, tu ne dois pas compter tes heures et tu travailles dans toutes sortes de conditions météo, mais c’est agréable.»
«C’est un métier qui a sa part de risque, mais notre paye c’est de voir la réaction des gens, d’entendre leurs applaudissements après les feux», précise le Shawiniganais.
Orion a un carnet de contrats bien rempli à raison de près de 100 feux par année, mais les feux de la cité de l’Énergie représentent un moment fort de la saison. «Oui, je peux dire que c’est le gros contrat de l’été!», souligne M. Chandonnet.
Le métier d’artificier est certes passionnant, mais il faut aimer travailler longtemps et aussi, se déplacer. «Tu dois aimer les transports et les voyages. On a été travaillé en France, aux Philippines ou bien en Angleterre avec le Championnat du monde Blackpool», mentionne-t-il.
Un souvenir marquant pour Orion? «Je dirais le 31 décembre 2000 à nos débuts. On a assuré les feux du Jour de l’An à Grandes-Piles. C’est gravé dans ma mémoire!» Enfin, le rêve ultime des deux frères serait de présenter leurs feux d’artifice du côté de la Ronde. «C’est cliché, tout le monde répond la même chose, mais c’est vraiment la compétition avec la plus grande renommée dans le monde!», conclut le duo.
Les Feux en chiffres
15 artificiers sur le site
3800 «grosses» bombes
35 000 effets pyrotechniques
54 postes de tir
8 semaines de préparation
200 heures de travail