Orléans Express écoute, étudie les options
Le transporteur Orléans Express, qui tenait mercredi une journée d’audiences publiques à Trois-Rivières, affirme étudier plusieurs options afin de satisfaire sa clientèle tout en retrouvant le seuil de la respectabilité.
«Les routes autrefois rentables sont aujourd’hui beaucoup moins rentables, alors imaginez celles qui n’étaient pas rentables», a lancé d’entrée de jeu Marc-André Varin, vice-président développement des affaires, marketing et communication pour Keolis Canada, propriétaire d’Orléans Express.
M. Varin a cité en exemple le cas du transport entre La Tuque et Trois-Rivières, un service déficitaire selon lui.
«Le volume de fréquentation de nos autocars pour ce trajet est très faible. Il y a 10 ou 11 personnes pour un autobus de 51 places», relate-t-il.
Ce dernier affirme que l’entreprise a déjà envisagé d’utiliser de petits bus au lieu des autocars, sans grand succès.
«On l’avait essayé ailleurs et les clients avaient mal reçu l’idée d’un bus plus petit. On n’exclut cependant pas cette idée, mais on viserait à offrir un autre type de service, avec une meilleure collaboration des entreprises de transport dans les régions, une collaboration avec les transporteurs locaux», a-t-il laissé entendre.
Pour en revenir à la rentabilité, Marc-André Varin croit que la «rationalisation» de l’entreprise doit jouer le rôle de levier pour remettre Orléans Express sur le bon chemin.
«Le transport de colis ne représente qu’environ 10% des revenus d’Orléans Express et depuis que nous sommes propriétaires à 100% avec Keolis Canada, la situation s’est détériorée. Il faut agir.»
Présente sur place, l’ex-ministre péquiste et députée de Vachon, Martine Ouellet, a déposé un mémoire qui demande notamment la révision de l’ensemble du dossier, pour éviter une gestion au cas par cas.
«Ce transport est essentiel pour la vitalité des régions, autant les jeunes que les personnes âgées. Il faut une vision globale et trouver comment mailler ensemble les intervenants. On a demandé que d’ici les consultations, il n’y ait pas de changements. Il y a certains endroits au Québec où il ne reste que ça d’abordable, le transport collectif. Toutes les portes doivent être ouvertes et on doit savoir jusqu’où on peut aller. Il faut un comité de travail et si on continue au cas par cas, on assistera à une diminution des services», a-t-elle exprimé.