Pas de repos pour les déneigeurs

HIVER. Les entreprises de déneigement ne manquent pas de travail cette année. Nous avons questionné des déneigeurs afin de savoir s’ils allaient «manger leur hiver».

Tony Lacombe a son entreprise de déneigement depuis 9 ans. «C’est mon plus gros hiver, admet-il. J’ai un employé qui travaille avec moi. On a le même nombre de contrats, mais on n’arrête pas. En sortant plus souvent que les autres années, ça coûte plus cher d’essence et de réparation. C’est certain que ce ne sera pas le même profit. Je ne mange pas d’argent, pas encore! Mais je n’ai jamais monté mes prix en 9 ans.»

Du côté de Jonathan Therrien copropriétaire de Vroom Déneigement, ses six employés sont pratiquement toujours dans leur camion. «On doit regarder notre budget bientôt, mais selon moi on va perdre de l’argent cette année. Si on fait nos frais, on est chanceux! On a vaguement parlé de nos prix pour la prochaine année, mais on n’est pas pour la hausse des prix parce que c’est le genre d’hiver qu’on a aux 10 ans.»

Comment M. Therrien voit-il le déneigement effectué par la Ville de Shawinigan? «Au début de la saison, je n’avais rien à dire contre le déneigement de la Ville. Les machines sortaient tout de suite. C’est certain qu’avec la neige qu’on a eue, des petites rues ont été négligées, mais je comprends aussi le travail à faire. C’est certain que depuis les dernières grosses tempêtes, les rues sont plus étroites. En général, c’est bien. Ça paraît que la Ville a haussé son budget. Disons que l’an passé je n’aurais pas dit la même chose.»

«Je n’ai jamais vu ça de la neige tomber à -30, indique Johnny Alie, de déneigement Saint-Grégoire, qui est dans le domaine depuis 1995. C’est beaucoup moins d’ouvrage pour les tracteurs et pour la machinerie. Parce qu’elle se souffle facilement.»