Pas question de baisser les bras pour Santé Canada
EMPLOIS. Le président de la section locale de Shawinigan pour l’Alliance de la fonction publique du Canada, Luc Arseneault, a effectué mercredi matin une première sortie publique depuis l’annonce du gouvernement Harper le 4 octobre dernier de déménager les 34 emplois à Shawinigan liés à Santé Canada à Miramichi au Nouveau-Brunswick. M. Arseneault souligne que les élus ont été approchés afin d’aider au maintien des emplois dont les locaux sont situés au deuxième étage du bureau de poste.
«L’appareil fédéral doit trouver une nouvelle charge de travail pour nous, que ce soit avec Santé Canada ou avec un autre ministère, lance Luc Arseneault. Nous avons 34 fonctionnaires qui sont expérimentés, qui sont pour la plupart bilingues et qui veulent continuer à travailler pour la fonction publique fédérale. On est en train de rencontrer les élus qui nous représentent au niveau municipal et au niveau national. On a rencontré le maire Angers la semaine dernière. Au cours de la semaine et de la prochaine semaine, nous allons rencontrer Mme Brosseau et Mme St-Denis. Comme ils sont au niveau politique, ils vont pouvoir porter notre message aux différents paliers de gouvernement.»
«Ce qui se passe dans les autres bureaux de Santé Canada, c’est que les bureaux de rémunération sont jumelés à des bureaux de ressources humaines, alors qu’ici on est complètement isolé. Nous sommes seulement un bureau de rémunération, alors c’est toute la bâtisse qui ferme. Dans les autres ministères ou à Santé Canada, il y a une possibilité de placer les employés qui perdent leur emploi dans un autre emploi au sein du même ministère. Ces occasions sont très faibles ici parce qu’il n’y a pas d’autres tâches pour Santé Canada en Mauricie.»
La majorité des employés de Santé Canada ont quitté un emploi permanent au Centre fiscal situé à Shawinigan-Sud. Est-ce qu’il existe une possibilité de retourner à leur ancien emploi? «Ce n’est pas la solution que l’on recherche actuellement parce qu’on veut garder les emplois ici à Shawinigan. Si on est transféré là-bas, il va y avoir des gens qui devront être tassés. On veut conserver les 34 emplois ici parce que la région n’a pas les moyens de perdre d’autres emplois. La possibilité de retourner au centre fiscal n’est pas claire.»
Le salaire moyen varie entre 55 000 et 60 000$ pour une masse salariale de 2 M$ au bureau shawiniganais. «Si le bureau ferme, c’est une somme qui va disparaître du paysage de Shawinigan», ajoute M. Arseneault.
L’histoire de Miramichi est liée avec l’abolition du registre des armes à feu qui a été enrayé par le gouvernement Harper. «Il y avait 150 personnes qui travaillaient pour le registre des armes à feu à Miramichi, explique le président du syndicat. Le gouvernement se retrouvait avec 150 pertes d’emploi à gérer, donc la décision a été prise de centraliser les opérations de rémunération à cet endroit. Mais Miramichi n’a pas les infrastructures adéquates pour le moment. Les employés travaillent dans un centre d’achat. Le gouvernement veut transférer des postes là, mais il n’y a pas de maison. C’est une petite ville, alors ce n’est pas une solution qui est très tentante pour nous de s’exiler dans un coin peu exotique.»