Pieds pesants sur la Promenade du Capitaine

Une résidente du secteur Shawinigan-Sud mène une croisade pour rendre plus sécuritaire la circulation routière sur la Promenade du Capitaine.

Doris Roux habite dans le secteur depuis octobre 2015 seulement, mais ce fut suffisant pour se faire une idée sur la dangerosité des lieux. «Juste l’hiver dernier, il y a eu 4 accidents de voiture», rappelle-t-elle.

En discutant avec le voisinage, elle constate que les cas d’excès de vitesse des automobilistes qui empruntent cette artère ne constituent pas un nouveau phénomène. «C’est un problème qui perdure depuis des années», déplore Doris Roux qui a entrepris de faire signer une pétition réclamant des mesures afin de corriger la situation. «J’ai obtenu jusqu’à maintenant 18 signatures sur une possibilité de 19», se réjouit-elle. Elle compte rencontrer dans les prochaines semaines chacun des occupants des immeubles qui bordent la Promenade du Capitaine – devenue Avenue du Capitaine Veilleux depuis peu.

La limite de vitesse sur cette avenue est de 50 km/h, mais Mme Roux estime que les automobilistes roulent à environ 70 km/h quand ce n’est pas plus. «Soit ils arrivent à grande vitesse en prenant la courbe après le Comfort Inn ou soit ils descendent la côte de l’hôpital à vive allure» Les accidents surviennent souvent, selon elle, lorsque des voitures accèdent à l’avenue du Capitaine Veilleux via les chemins perpendiculaires comme la 104e rue et la 2e avenue. «L’hiver, c’est encore pire avec les bancs de neige qui obstruent la vue.»

En plus de contrevenir à la limite de vitesse, certains automobilistes font preuve d’impatience envers les résidents explique Doris Roux. «L’entrée des cours ici est très étroite et il faut quasiment faire un arrêt complet pour rentrer chez nous. Les automobilistes pressés se mettent à klaxonner.»

L’instigatrice de la pétition se donne jusqu’à la fin de l’été pour réunir le maximum de signatures possibles puis de la présenter au conseil municipal lors d’une séance publique au début de l’automne.

Elle n’a pas de solution toute faite, mais elle espère que sa sortie viendra conscientiser les automobilistes. L’installation de clignotants jaunes aux intersections dangereuses, de dos-d’âne ou ultimement, l’abaissement de la vitesse à 30 km/h devraient être envisagés selon Doris Roux. En même temps, elle est consciente que cette artère donne accès à l’hôpital et que des ambulances l’empruntent régulièrement à haute vitesse. La dame est cependant moins tendre envers des employés du centre hospitalier qui figurent selon elle en haut de liste chez les automobilistes aux pieds pesants. «Ils sont faciles à reconnaître avec leur vignette sur leur pare-brise», termine-telle