Plus de 100 producteurs d’asclépiade en 2017

ASCLÉPIADE. L’année 2016 a été fertile pour les membres de la Coopérative Monark impliqués dans la soyerculture et 2017 promet d’être tout aussi productive avec plus d’une centaine de producteurs.

Au cours de l’année 2016, 650 hectares d’asclépiade étaient en production, et pour la prochaine année, 750 hectares supplémentaires seront produits pour un total de 1400 hectares. «Même si la Mauricie demeure la région phare, l’engouement a gagné tout le Québec, en plus du Nord des États-Unis. Nous devons multiplier les superficies en culture compte tenu de la demande pour les différents produits tirés de nos récoltes de soyer. Notamment, la centaine de manteaux de la compagnie Quartz se sont envolés en quelques jours après leur lancement. Je n’en reviens pas, c’est fou raide», explique Daniel Allard de la Coopérative Monark.

Le produit de la soie du Québec a été livré à l’automne dernier pour la garde côtière canadienne, et la demande est accrue pour la prochaine année. «Ça met énormément de pression sur les agriculteurs. De mon côté, je m’occupe du volet production, et ça nous met beaucoup de pression parce que ces commandes seront récurrentes.»

«2016 est une année où on arrive à l’aboutissement des efforts qu’on a mis depuis 2012, poursuit Daniel Allard de la Coopérative Monark. C’est majeur ce qui s’est fait en 2016, notamment avec toutes les sessions d’information qui ont été planifiées avec les producteurs. On était rendu avec assez d’éléments de découverte pour stabiliser la régie de culture, qui était un jalon important, qu’on a pu appliquer une première fois en 2016. Les autres années avant, c’était plutôt des essais-erreurs pour le mode de mise en culture. La régie de culture est maintenant performante.»

Il faut savoir que toute la production de l’asclépiade du Québec et dans l’état du Vermont aux États-Unis, est transformée à l’usine Encore 3 de Saint-Tite.

La première grosse production de l’asclépiade se fera à l’automne 2018, avec ce qui a été semé en régie de culture en 2016. «Cette année, nous avons eu des champs où on avait 5 tonnes à l’hectare, et d’autres champs qui ne donnaient même pas une tonne à l’hectare. À partir du profil des champs avec un gros rendement, nous serons en mesure de donner les conditions favorables à tous les producteurs», explique M. Allard.

Une autre avancée pour l’année 2016 a été de dénicher le bon prototype d’une récolteuse. «Nous avons trouvé une machine qui est assez performante, mais c’était au quatrième prototype que nous avons trouvé. Je dois avouer que j’ai passé par tous les spectres d’émotion.»

Un symposium nord-américain à Bécancour

Un premier symposium international sur la soie d’Amérique aura lieu à Bécancour le 20 janvier prochain. Ce sera l’occasion pour tous les intervenants gravitant autour de cette production de se mettre sur la même page. «Ça sera l’occasion d’harmoniser nos connaissances, autant entre les producteurs que les autres affiliés de la coopérative», soutient M. Allard.