Pour mettre un frein à la cyberintimidation

Volteface et Partenaire action jeunesse Mékinac préparent actuellement une documentation complète pour prévenir et mettre un frein à la cyberintimidation.

Différents outils en anglais, basés sur des études effectuées aux États-Unis ou dans les provinces anglophones du Canada sont présentement disponibles. Toutefois, les jeunes francophones en ont bien peu à se mettre sous la dent.

«Il s’agira à notre connaissance du premier ouvrage réalisé à partir d’un sondage mené à 100% au Québec. C’est un produit adapté à la réalité québécoise et plus particulièrement à celle de la Mauricie», a expliqué Mélanie Massicotte de Partenaire action jeunesse Mékinac.

Un guide de formation, des livrets et des outils pédagogiques pour soutenir les jeunes, leurs parents, les membres du personnel scolaire et les intervenants jeunesse sont présentement à l’étape finale de la conception.

Des chiffres qui parlent

Selon une étude publiée par le Réseau Éducation-Médias, 94% des jeunes de 9 à 16 ans disposent d’un accès internet à la maison. 50% d’entre eux possède leur propre ordinateur. Toujours selon cette étude publiée en 2005, près du quart des jeunes possèdent un téléphone cellulaire.

Voilà différents moyens de subir ou de faire subir la cyberintimidation. Selon les chiffres, 32% des adolescents qui utilisent internet disent avoir été la cible d’actions désagréables et potentiellement menaçantes via le web. 38% des filles rapportent avoir été intimidées en ligne par rapport à 26% chez les garçons.

4250 élèves sondés

L’étude est sérieuse. Au total, ce sont 4250 jeunes provenant de six écoles secondaires du territoire qui ont été sondés afin de mieux cerner les besoins des jeunes de la région.

«La cyberintimidation peut toucher n’importe qui, même quelqu’un qu’on ne soupçonne pas. Si on veut régler le problème, on doit aussi travailler avec le cyberintimidateur. Il a besoin de ressource tout comme l’intimidé. Nous aurons une stratégie bien définie qui pourra être distribuée et expliquée dans les écoles», a poursuivi Emmanuel Blondin de l’organisme de justice alternative Volteface.

Séance photo

Cette création locale pourrait bien migrer vers une utilisation provinciale. Le photographe Stéphane Daoust recherche actuellement des figurants de la région pour figurer sur les publications.

«Nous sommes à la recherche de modèles non rémunérés féminins et masculins âgés de 40 à 60 ans pour des séances photo. Nous tenons également une campagne de casting dans les six écoles de la région», a-t-il expliqué.

Au total, ce sont 20 images qui seront utilisés pour les publications et affiches.

«Chaque image aura un slogan ou un texte qui pousse à la réflexion. Pour ce qui est de l’image, ça n’aura pas l’air gouvernemental. On veut que ce soit révélateur. Pas choquant, mais un portrait réaliste», a-t-il conclu.