Près de 800 000$ pour la main d’œuvre qualifiée

FORMATION. Soucieux du manque de relève qualifiée en machinerie, le ministre de l’Emploi et de la solidarité sociale François Blais investit dans une formation en alternance travail et études en fabrication métallurgique dispensée en Mauricie pour un montant de 783 387$.

À terme, la formation prévoit fournir une trentaine de travailleurs supplémentaires, de quoi augmenter le bassin de machinistes qui ne cessent de baisser au fil des ans. En fait, on parle d’une diminution de 32% des travailleurs du domaine en dix ans.

Pour le ministre Blais, cet investissement constitue là un bel exemple de formation créée pour se rapprocher du besoin des entreprises. «Cette formation en alternance travail-études est une façon intéressante de soutenir l’industrie de la fabrication métallique en Mauricie et de disposer d’une main d’œuvre qualifiée additionnelle», a-t-il déclaré, conscient que la Mauricie est une région ayant également subie plusieurs coups durs.

Neuf entreprises participantes en région

En Mauricie, les entreprises qui participent à la formation et qui accueilleront des étudiants sont Service Mécanique Industrielle (Trois-Rivières), Atelier d’usinage Gomex Inc. (Trois-Rivières), Atelier d’usinage MF2 AÉRO/RB (Trois-Rivières), Usinage Servitech Inc. (Trois-Rivières), Brochot Industrie inc. (Shawinigan), Doyon Machinerie (Trois-Rivières), Marmen Inc. (Trois-Rivières), Delastek Inc.(Grand-Mère) et HyCO Ltd (St-Wenceslas). La rémunération offerte aux travailleurs-étudiants variera selon les critères de l’entreprise.

Le directeur général du comité sectoriel de main d’œuvre PERFORM Claude Dupuis considère quant à lui que cette action est plus que bienvenue. «Le besoin est là. Le domaine de l’usinage représente 3 300 entreprises au Québec et produit un chiffre d’affaires annuel de 18,6G$. On doit l’encourager à juste titre et, en dépit des changements sociaux, l’importance de la compétence demeure.»

Même son de cloche positif du côté du maire Michel Angers. «Il faut inciter les jeunes hommes et les jeunes femmes à intégrer ce métier qui est délaissé. L’alternance travail-études est une bonne initiative du gouvernement du Québec, mais je pense que l’adhésion d’entreprises en région est aussi de bonne augure pour la situation.»

La formation travail-études en technique d’usinage

La formation permettra aux travailleurs d’acquérir les compétences professionnelles requises pour accomplir adéquatement des tâches de machiniste. Ainsi, deux cohorte regroupant une trentaine de participants provenant d’une dizaine d’entreprises suivent leur formation en formule alternance travail-études, ce qui leur garantit un salaire pendant la durée de leur formation, et leur fournit un diplôme d’études professionnelles en usinage.