Protec-Style en faillite

ÉCONOMIE.  Les craintes soulevées par des intervenants impliqués dans la production et la transformation de l’asclépiade se sont confirmées.  L’entreprise Gestion Protec-Style  s’est placée à l’abri de ses créanciers.

Dans son édition du 4 octobre dernier, l’Hebdo du St-Maurice révélait qu’un climat d’incertitude planait au-dessus de la compagnie Protec-Style et de ses entités, les entreprises Encore 3 et Fibre Monark, depuis quelques semaines. Criblée de dettes, la PME a déposé une requête au Bureau du surintendant des faillites du Canada, mercredi dernier. Selon des documents, dont nos collègues de GranbyExpress a obtenu copie, le passif de Protec-Style s’élève à plus de 1,4 M$. Chapeautée par le syndic BDO Canada limitée, une première assemblée des créanciers doit avoir lieu le 2 novembre prochain.

«Devant l’échec d’une récolte de qualité en provenance de la Coopérative Monark, c’est avec un très grand regret que nous vous avisons que les entreprises Protec-Style inc., Les Industries Encore 3 et Fibre Monark se voient dans l’obligation de fermer leurs portes», a expliqué la présidente de Protec-Style, Janique Scott, dans un courriel acheminé à divers partenaires.

Au début du mois d’octobre, Protec-Style et ses acolytes (Encore 3 et Fibre Monark) ont été réunis en une seule et même entreprise, soit Gestion Protec-Style, au Registre des entreprises du Québec. Une procédure qui laissait présager le pire, selon un observateur intéressé par le dossier de l’asclépiade interrogé par GranbyExpress. «L’entreprise devait être en défaut de paiement. De mon côté, je suspectais une faillite (…). C’était très clair. Ce genre de move-là, ça sent ça», a indiqué notre interlocuteur sous le couvert de l’anonymat.

Selon Radio-Canada, 90 % de la récolte d’asclépiade actuellement en cours au Québec avait été réservé par Encore 3. Rappelons que Protec-Style exploitait une usine de transformation sur la rue Bernard, à Granby, et une usine des Industries Encore 3 à Saint-Tite.