Quand les jeunes parlent de politique municipale

POLITIQUE. Dans le cadre des présentes élections municipales, l’Hebdo a rencontré six élèves de 15 et 16 ans de l’école secondaire du Rocher du secteur Grand-Mère afin de connaître leurs connaissances de la politique municipale.

Premier constat, les jeunes sont au parfum de la politique internationale, surtout en raison de l’élection du président des États-Unis Donald Trump. Ils connaissent le premier ministre du Canada Justin Trudeau. Pour eux, Trudeau est un nouveau visage de la politique: il est jeune, et il dégage une belle image.

Toutefois, Alexandre Bouffard, Rosalie Lemire, Emma Rousseau, Élodie Rivard, Gérémy Michaud, et Gabriel Lafrenière étaient incapables de mentionner le nombre et le nom des candidats à la mairie de Shawinigan.

Les jeunes ont tous affirmé qu’ils ont su qu’il y avait des élections municipales en voyant les affiches des candidats. C’est en effectuant des recherches sur le Web qu’ils ont pu connaître le nom des candidats, outre le maire sortant.

Au cœur des priorités des jeunes rencontrés, on retrouve la santé, l’éducation, et surtout le désir de faire du sport dans des infrastructures améliorées.

Le groupe de six adolescents n’a pas le droit de vote présentement. Au cours du prochain mandat des élus au conseil municipal, quel élément pourrait faire en sorte qu’ils se souviennent du travail accompli pour leur premier vote dans 4 ans?

« Les décisions sont difficiles au niveau économique. Mais je regarde Grand-Mère, et c’est triste. Il y a peu d’entreprises, toute ferme, c’est triste. Il faut mettre des efforts pour attirer encore plus de jeunes familles. Au niveau culturel aussi, il n’y a pas grand-chose qui se passe à Grand-Mère. Le plus beau projet que j’ai vu c’est la revitalisation du Parc de la rivière », répond Emma.

« L’an passé, il y a eu un problème de déneigement à l’hiver. C’est vraiment à améliorer parce que ça touche tout le monde », indique Rosalie.

« Ça manque de vie, exprime Élodie. À chaque fois qu’on veut faire quelque chose, il faut aller ailleurs qu’à Grand-Mère. Il faut aller à Shawinigan ou Trois-Rivières. Ça pas besoin d’être extravagants, mais des petites fêtes familiales avec des jeux gonflables ça mets de la vie. Si je vois que mon secteur bouge, ça va me donner plus le goût de rester quand viendra la décision. »

Du côté de Gérémy, le projet de la marina avec l’espace prévu pour la population est une bonne action, tout comme avec les emplois possibles au Centre d’entrepreneuriat. « Ça peut aider la région. C’est sûr que ça commence, mais une entreprise qui est créée ici a plus de chance de rester ici pour aider l’économie. Peu importe qui est élu, j’aimerais que ça continue dans cette lignée. »

Pour Gabriel qui est parti 5 ans à Drummondville et qui est revenu récemment, c’est la dégradation du secteur Grand-Mère. « Je me souviens qu’il y avait de la vie, mais ça s’est tellement dégradé. Ça serait le fun que tous les secteurs reçoivent une part, pas juste Shawinigan. Faudrait aussi qu’il y ait des mesures pour augmenter le compostage et améliorer le déneigement. »

« Pour moi ça serait d’améliorer les infrastructures sportives et les garder en santé. Il faut aussi améliorer le déneigement », indique Alexandre.

Les jeunes ont aussi signifié que les candidats à la mairie auraient eu tout à gagner de se déplacer dans les écoles pour rencontrer les jeunes. « C’est certain qu’on aurait parlé à nos parents des idées des candidats, et ça pourrait avoir une influence sur leur choix. D’après moi, ils ne viennent pas nous voir parce que nous n’avons pas le droit de vote », ajoute Rosalie.